Les fou lqu e s :, les ratas, les bécasses , les chevaliers
, les vaneaux , et, à ce qu’il paroît, tous les
oiseaux de rivage à bec foible, sont encore dans
le même cas.
Mais il ne faut pas croire pour cela que ces oiseaux
se ressemblent d’ailleurs par les parties
constantes de leur larynx inférieur. L a position
de leur muscle propre n’influe que sur la variabilité
de leur voix $ le reste de l’organe diffère d’une
espèce à l’autre , comme le caractère général de
chaque voix.
Ainsi , dans le vanneau ( tringa vanellus ) y
dont la voix est très-claire et très-aiguë , les deux
ouvertures du bas de la trachée sont très-étroites,
et séparées par une traverse triangulaire très-large
en arrière , et étroite en ayant.
Dans la poule d}eau ( fu lic a chloropus ) , ces
ouvertures sont parallèles , et séparées par une
traverse très - mince ; elles sont également fort
étroites.
Dans la bécasse (scolopax rusticola) , et la
foulque (fu lic a a ir a ) , les derniers anneaux cle
la trachée sont fendus par-derrière, et ce tube y
est completté par une membrane qui se continue
avec celle des faces internes des bronches.
Dans Vavocette( recurvirostra) , la traverse est
en forme cle toit, et les ouvertures sont parallèles
et très-étroites.
lues mouettes ( t a r a s ) , et le cormoran (pele-
canus carbo )f ont aussi leur muscle propre attaché
au premier demi-anneau.
Le martin pécheur ( alcedo ispida ) , et Vengoulevent
( caprimulgus europoeus ) , l ’ont au
troisième.
Parmi les oiseaux de rivage, les hérons et les
butors ont leur muscle propre attaché au cinquième
demi-anneau, et par conséquent beaucoup plus
loin que tous les précédons.
Le coucou et le g ran d duc l’ont aussi au cinquième
, et ce trait de ressemblance est tout-à-fait
d’accord avec la ressemblance de leur voix ; car ou
sait que le grand duc se nomme hou-hou dans plusieurs
contrées de l’Allemagne , parce que c’est là
le Son qu’il fait entendre pour l’ordinaire.
L a chouette et la hulotte ont leur muscle propre
inséré au septième demi-anneau.
Ainsi, dans cette longue suite d’oiseaux qui n’ont
qu’un seul muscle propre à leur la ryn x , on n’en
trouve pas un qui se fasse remarquer par une voix
facilement variable , ce qui s’accorde entièrement
avec les principes que nous avons établis. Mais
nous allons examiner à présent deux ordres bien
supérieurs en perfection à cet égard ; les perroquets
et les oiseaux chanteurs.
Les perroquets ont trois paires de muscles propres
a leur larynx inférieur ; les pièces cartilagineuses
de ce larynx sont d’une forme toute particulière
à ce genre. Quoique les perroquets n’aient
pas naturellement la voix agréable, ce qui tient
au timbre , et à la rigidité de leur trachée , cependant
ils peuvent la varier beaucoup, et pour le
ton et pour l’intensité.