des dilatations plus ou moins étendues , et ceux qui
n’orit rien de semblable.
Jusqu’à présent je n’ai observé de ces dilatations
q u e dans les espèces de deux genres, les canards
( anas ) , et les harles ( mergus ). Encore plusieurs
espèces que l’on rapporte d’ordinaire au genre des
canards, telles que le cygne, et Voie, la bernache,
Yeider, etc., en sont-elles dépourvues.
Ges cavités ne se trouvent jamais que dans les
mâles : les femelles en manquent toujours.
Elles ne sont jamais symétriques , c’est-à-dire,
égales des deux côtés. Celle du côté gauche est toujours
beaucoup plus considérable; la bronche de
ce côté-là y donne immédiatement, et ce n’est
qu’après l’avoir remplie que l’air peut regagner
la trachée par un canal plus ou moins tortueux.
L a cavité du côté droit est plus petite, et ne
paroît qu’une légère dilatation de la bronche elle-
même.
-On trouve aussi, dans les femelles , une légère
trace de ce défaut de symétrie ; le bord inférieur
de la trachée se prolonge plus bas du côté gauche
que du droit.
Ces sortes de cavités different, indépendamment
de la grandeur et de la figure, en ce que dans certaines
espèces elles sont entièrement osseuses, tandis
que dans d’autres il n’y a que des branches de
cette dernière substance qui soutiennent des membranes
qui en forment la plus grande partie.
C e s membranes résistant beaucoup moins à l’air
qui s’accumule dans la cavité par là force de l’expiration
, doivent agir différemment de parois osseuses
et inflexibles.
L e grand harle à bec rouge, ( mergus mer ganser)
, et la piette ( mergus albellus ) sont dans ce
cas. L a dilatation du premier représente une grande
pyramide à trois pans, dont les arêtes seulement
sont osseuses. Celle du second n’a que deux faces
inclinées, dont la rencontre se fait par une ligne
presque circulaire et osseuse ; une des faces est antérieure
et l’autre postérieure.
Je ne connois, dans le genre des canards, que
le morillon ( anas fu lig u la ) et le millouinan
( anas m aryla ) , dont les dilatations soient en partie
membraneuses. Leur forme est à-peu-pres
comme dans la piette , mais les faces regardent a
droite et à gauche , et non pas d’avant en arrière.
Les membranes en sont soutenues par plusieurs
ramifications osseuses.
Quant aux dilatations entièrement osseuses, leur
forme ordinaire approche d’un sphéroïde plus ou
moins irrégulier r on en trouve de telles dans lé
canard ordinaire( anas boschas ) ; l’oie armée du
cap {anas montana) ; le canard’ sifïleur ( anas
penelops) ; les sarcelles ( anas quercedula et anas
erecca ) ; et le canard de la Caroline ( anas sponsa. J
L e tadorne ( anas tadorna ) a ses deux renflemens
à-peu-près globuleux et presque égaux; c’est celui
de tous dans lequel la dilatation droite approche le
plus de la gauche pour le volume.
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