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sans doute que les petites n’en sont pas dépourvues,
jusqu’à un certain point cependant, qui n’a pas encore
été déterminé. Elles ont de même de petites veines
qui accompagnent les artérioles. On y découvre
aussi des vaisseaux absorbans.Toutes ont des nerfs
à l’exception des artères ombilicales où l’on n’a pu
encore en découvrir. Plus nombreux et formant
des plexus plus serrés autour de leurs rameaux que
sur leurs branches et leurs troncs , ils semblent augmenter
, comme l ’irritabilité, avec la, finesse des
artères. Celles qui vont aux viscères sont particulièrement
entourées de semblables plexus > dans
lesquels se distribuent presque exclusivement les
nerfs qui sont destinés à ces parties. Rien de plus
compliqué que ceux qui enveloppent, par exemple,
les artères dorsales de la verge : ils sont très-faciles
à apercevoir dans l’éléphant.
Les artères vont toujours en se divisant, depuis
leur origine jusqu’à leur terminaison j de manière
que les lumières réunies des deux artères qui résultent
de la division d’une autre, sont constamment
plus grandes que la lumière de celle - ci ;
quoique l’une ou l’autre soit toujours plus petite que
l ’artère dont elle provient. C ’est dans ce dernier
sens seulement que l’on a pu dire , que les artères
étoient coniques ; car leur calibre conserve toujours
le même diamètre, et par conséquent une forme
cylindrique dans l’intervalle d’une division à une
autre. Les anatomistes qui ont cherché à déterminer
, dans l’homme, le nombre de celles c i, n’ont
Art. ÏII. Structure des artères. 1 8 9
pu les poursuivre au-délà de vingt. Sont-elles plus
nombreuses, comme il est possible, dans les grands
animaux que dans lés petits? Nous n’avons pas cherché
jusqu’à présent à résoudre cette question, qui
nous paroît au reste de pure curiosité, et peu applicable
à la physiologie. |
Ces divisions semblent se faire assez généralement
sous un angle aigu dans les troncs, les branches
et les rameaux principaux, tandis que 1 angle
devient plus ouvert dans les petites ramifications.
Dans le premier cas, le sang doit passer plus facilement
des troncs dans les branches, et de celles-
ci dans les rameaux, qu’il ne le fait dans le second j
et cette dernière circonstance contribue a retarder
sa marche. Elle a lieu d’une manière bien marquée
dans les serpens , chez lesquels les branches que
fournissent les principaux vaisseaux s’en détachent
à angle droit, ou même quelquefois à angle obtus,
Cependant, comme dans les autres reptiles ces divisions
ressemblent de nouveau a celles de la généralité
des mammifères et des oiseaux, le seul exemple
des serpens ne nous permet pas d’attribuer au
peu d’inflüence de cette organisation sur le mouvement
du sang, sur la lenteur ordinaire des animaux
de cette classe.
L a situation des artères est généralement plus
profonde que celle des veines , dans les membres
et à l’intérieur des grandes cavités. Dans celles-ci
et dans les viscères, les unes et les autres marchent
ordinairement rassemblées. L e danger de leurs