Dans Vaphrodite écailleuse, ce sont de petits
faisceaux de filamens.
Dans les néréides, il y a de petits cônes charnus
, au nombre de deux ou trois de chaque cote
d’un anneau ; les vaisseaux sanguins y forment
des ramifications d’une délicatesse admirable. Quelquefois
, au lieu de ces petits cônes, on voit de
vrais filamens groupés en pinceaux , de trois , de
sept, ou même en panache ; ou enfin, de petites
lames minces et larges.
Dans Yamphinome chevelue ( terebella fla v a ,
Gmel. ) les branchies représentent des feuilles bi-
pennées, comme celles de fougères , et sont du
plus beau rose. Il y en a trente paires. Dans la
tétraèdre et la caronculèe ce ne sont que de gros
faisceaux de filamens. Il y en q toujours autant
que d’anneaux dans tous ces genres.
\ J arénicole n’en a que quatorze paires qui occupent
le milieu du dos, et qui ressemblent à de
petits buissons touffus, du plus beau rouge carmin
, lorsque le sang les gonfle, et redevenant
pâles lorsqu’elles s’ affaissent.
Les terebelles ont aussi des branchies en forme
de petits arbresrouges touffus : mais au nombre de
trois paires seulement, et placées sur la partie du dos
la plus voisine de la tête. Dansles amphitrites elles
sont au même endroit, mais en forme de plumes ,
très touffues,et au nombre de deux paires seulement.
Enfin, dans les serpules, elles forment aux
deux côtés de la bouche, deux superbes éventails,
a branches en formes de plume , à tige longue el à
barbes courtes, teintes des plus belles couleurs;
le nombre des plumes de chaque éventail varie
selon les espèces , ainsi que la courbure générale
de chaque éventail.
Les sabelles (du moins les vers que je nomme
ainsi, comme amphitrite ventilabrum, Linn. ,etc.)
ont aussi leurs branchies en éventail comme les
serpules ; quelquefois l’éventail est contourné en
spirale.
Dans tous ces animaux , chaque branchie est
pourvue d’un système vasculaire artériel et sanguin
comme dans les classes plus élevées ; mais ici s’arrête
la respiration par expansion du système vas-
eulaire.
A R T I C L E , 1 V .
Des trachées, et de la respiration des insectes.
Nous a v o n s déjà dit plusieurs fois que dans les
insectes , c’est l’élément ambiant, 1 air , qui se distribuant
par une infinité de canaux , va exercer
son action sur tous les points de l’interieur du corps.
Ces canaux ont reçu le nom de trachées, a cause
de leur analogie avec la trachee-artere des animaux
à poumons. Leur structure est singulière ; leur tube
est composé de trois membranes } une interne et
l ’autre externe, de nature ordinaire ; une intermediaire,
formée d’un fil élastique , d’un beau brillant
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