Apres avoir fourni ces deux artères , l’iliaque
externe dépasse le bassin, prend le nom de rurale ,
donne les circonflexes, puis la profonde , et continue
d’être assez comparable , dans le reste de sa
distribution, à ce qui existe dans les mammifères.
B. Dans les sauriens.
L a distribution des principales artères ne diffère
que très-peu de celle qui vient d’être indiquée dans
l ’ordre précédent.
Les crocodiles ont trois artères principales ,
ayant chacune une embouchure distincte , bordée
de deux valvules semi-lunaires : i°. l’artère pulmonaire
, qui répond à la loge de ce nom, placée
a gauche, et un peu en-dessus ; 2°. l’aorte posterieure
gauche, dont l ’embouchure est dans la
loge inférieure et droite , et qui est plaèée entre
le tronc pulmonaire et le suivant ; 3°. l’aorte posterieure
droite , qui répond â la loge supérieure.
Ces trois artères sont soudées ensemble pendant un
court espace. De la dernière se détachent successivement,
i ° . le tronc commun des sous-clavière
et carotide gauche , qui reste collé encore quelque
temps a l ’aorte postérieure gauche, s’avance obliquement
de ce côté en passant sous la bronche,
et se divise seulement au-delà de ce canal ; 2°. hn
tronc semblable pour les mêmes artères du côté
droit. Cette artère se contourne ensuite de bas en
haut , puis d’avant en arrière, à l’extérieur de
la branche droite, et se divise obliquement en
dedans sous la colonne épinière, sans fournir de
branche remarquable , jusqu’à ce qu’elle ait reçu
de l’aorte gauche une artère communiquante.
Celle-ci se contourne à l’extérieur de la bronche
de son côté, et se porte en arrière et en dedans,
comme la précédente. Après avoir dépassé le cardia,
elle se divise en plusieurs branches , qui vont
à l’estomac, au foie, à la rate , au pancréas et au
duodénum ; la plus grande partie de cette artère
se consume pour les former, et elle ne s’anasta-
mose avec l’aorte droite que par une artère dont
le diamètre égale à peine le quart de celui du
tronc qui l’a fourni. Nous avons déjà fait sentir,
dans la description du coeur, la conséquence de
cette distribution. C ’est de l’aorte postérieure droite
que naissent toutes les autres artères, qui sont
fournies ordinairement par l’aorte abdominale , à
l’exception du trône coeliaque. II. est remarquable
que la mésentérique antérieure ne s’en détache
qu’à une assez grande distance de ce dernier, ou
des artères qui le composent ordinairement, tandis
qu’elle en naît le plus souvent très-près , ou qu’elle
en est même une branche dans les chéloniens. Il
l’est également que la splénique, qui naît du tronc
coeliaque, après avoir traversé la rate d’avant en
arrière, et lui avoir donné beaucoup de petits
rameaux qui s’en détachent à angle droit , sorte
de ce viscère presque aussi grosse qu’elle y étoit
entrée, et aille se distribuer au rectum et à la fin
de l’intestin grêle 5 la branche de cette artère ,