bi onehe, dont le bord libre et élastique est dirigé
vers le haut 3 et les oiseaux ont, pour l ’ordinaire,
un nombre plus ou moins grand de muscles qui peu-
a ent raccourcir cette membrane, ou l’allonger dans
le sens de sa hauteur, et la tendre ou la relâcher
dans le sens transversal. Certains oiseaux ont jusqu’à
douze muscles destinés à c è k j d’autres n’en
ont que deux : il y en*a de presque tous les nombres
intermédiaires.
Cet allongement et ce relâchement rendent le son
plus grave 3 le raccourcissement et la tension le
rendent plus aigu. A ces deux sources de modifications
se joignent les changemens de largeur de
1 ouverture, et les différentes vitesses de l’air qui
en résultent : mais tant qu’il n’y a que l’anche de
changée, et que la longueur de la trachée et son
orifice supérieur restent les mêmes, les variations
des sons seront bornées aux harmoniques du son
le plus grave.
Ainsi, en appelant utf ce son le plus grave , produit
par le plus grand allongement et relâchement
possible de l’anche, l’oiseau ne pourra donner
en la raccourcissant, que l’octave ou Vut en-dessus
, la quinte ou le sol de cette octave , la double
octave, sa tierce ou mi , et sa quinte s o l, la triple
octavp et ainsi de suite 3 en prenant toujours les
sons dont le premier sera une aliquote, et cela
aussi haut que la voix de l’oiseau pourra monter.
Il ne pourroit donc donner que très-peu de notes
dans les octaves basses 3 et ce ne seroit que dans
celles qui sont très-élevées, qu’il pourroit en donner
beaucoup.
Mais il a reçu de la nature deux moyens pour
suppléer à celui-là.
Le premier, c’est le raccourcissement de sa trachée
artère. Comme les sons fondamentaux sont en
raison inverse de la longueur des tuyaux , en raccourcissant
sa trachée-artère d’un neuvième , et en
laissant l’anche dans son plus grand prolongement.,
il produira la seconde majeure du premier son,
ou le re de la plus basse octave. Alors il produira
sans changer la trachée de longueur, et en raccourcissant
seulement l’anche , tous les sons harmoniques
de ce r e , c’est-à-dire, le re et le la de
l’octave au-dessus 3 le r e , le f a et le la de 1 octave
suivante , avec quelques tempéramens, et ainsi de
suite.
En sorte qu’en variant d’un neuvième seulement
la longueur de sa trachée, et en combinant ce
mouvement avec celui de l’anche , 1 oiseau pourroit
chanter quatre notes dans la seconde octave ,
et cinq dans la troisième, dont il ne lui manque-
roit que le mi et le s i . En raccourcissant sa trachée
encore d’un neuvième, il produira le mi de
la première octave, le mi et le si de la seconde ;•
le m i , le sol un peu augmenté, et le si de la troisième
, etc*
En sorte qu’en raccourcissant sa trachée de deux
neuvièmes seulement, ce qui est possible à tous
les oiseaux chanteurs , il auroit cinq notes dans la