X X I V e L eçon. Coeur.
paroi concave quiauroit été redoublée dans la cavité
du ventricule : il suit delà qu’elle n’entoure l’em-
boucliure de l’oreillette que le long de cette paroi.
Son bord libre est réuni, dans un court espaceJ à
la paroi opposée. Les libres qui la composent ont
une direction transversale3 elles doivent, parleur
contraction, qui a lieu sans doute en même temps
que celle du ventricule, appliquer exactement la
valvule sur cette dernière paroi, et fermer l’orifice
de 1 oreillette de manière à empêcher entièrement
le reflux du sang dans cette dernière , lorsque le
ventricule se contracte pour chasser ce liquide dans
1 artefe pulmonaire, M. Dlumenbach , qui a très-
bien développé cette structure, pense qu’elle donne
a la valvule la force necessaire pour chasser le sang
dans le poumon, qui se dilate difficilement dans
cette classe.
Ventricule gauche. L a forme du ventricule
gauche est la meme que celle du coeur j ses Darois ,
qui excèdent deux à trois fois en épaisseur celles du
Ventricule droit, ont de fortes colonnes charnues,
dirigées de la base à la pointe , rarement des mam-
meîons et jamais des poutres charnues. L ’embouchure
de l’oreillette, dans ce ventricule, est entourée
d’un voile membraneux parfaitement semblable
à la valvule mitrale des mammifères, partagé
en deux portions , comme cette valvule , et
envoyant de son bord libre et comme déchiré,
une foule de filets tendineux , qui vont se fixer aux
parois du ventricule. Dans Y autruche, ces filets se
réunissent sur plusieurs mammeions. Il n’y en a
A r t . VII. Coeur des oiseaux. 2 17
qu’un seul dans la grue , sur lequel se rendent les
fils d’une moitié seulement de la valvule.
En général, la capacité de ce ventricule ne nous
a pas semblé plus petite que celle du droit : quelquefois
même ( dans Xautruche , par exemple ) elle
nous a paru plus grande.
A R T I C L E V I I .
Du coeur des reptiles.
L a structure du coeur des reptiles, quoique produisant
au fond dans tous les mêmes résultats, n’est
pas entièrement semblable dans les différens ordres
de cette classe : les trois premiers ont ùn coeur à
deux oreillettes , et un seul ventricule , divisé quelquefois
en plusieurs loges qui communiquent en-
tr’elles. On ne trouve au contraire , dans les batraciens
, qu’une seule oreillette et un seul ventricule ,
dont la cavité est toujours très-simple.
Détaillons successivement les différens points de
cette structure dans les quatre ordres dont nous
parlons.
A. Dans les chéloniens.
Les animaux de cet ordre ont un coeur d’une forme
toute particulière : il est beaucoup plus large que
long, et peut être quelquefois comparé à un segment
de sphère ; d’autres fois il ressemble à un quarré
long que l’on auroit courbé dans sa longueur.
Sa situation est au-dessous des poumons, en avant
du foie, et même en partie entre ses deux lobes j