La première qui se porte aux intestins grêles,
dans les tortues, ne vient pas immédiatement de
la colonne vertébrale, et ne forme le mésentère
proprement dit, qu’après avoir fixé le colon transverse
par un mésocolon.
L e duodénum est lui-même retenu dans l’hypo-
condre droit et les lombes , par les lames de la
membrane commune qui le recouvrent et se portent
ensuite aux parois de l’abdomen.
L e mésentère des ophidiens est tout particulier ;
c’est un pli fort étroit qui ne vient pas immédiatement
de la colonne vertébrale, et entre les lames
duquel les vaisseaux sanguins rampent sans se diviser
, pour former un grand nombre d’anastomoses
comme dans les animaux a sang chaud.
Dans les sauriens le mésentère est passablement
développé. L e prolongement qui se porte au gros
intestin, vient de la colonne vertébrale, comme
celui qui appartient à l’intestin grêle ; seulement
il s’en détache plus en arrière. Il n’y a point de
mésoqqlQn transverse.
B . Dans les poissons.
Les différens replis du péritoine qui retiennent
les intestins sont fréquemment d’une délicatesse
extrême. Dans ceux qui ont une vessie aérienne,
celle-ci étant appliquée immédiatement à la colonne
vertébrale , et située conséquemment hors du sac
du péritoine, l’attache des mésentères n’est plus
Sect. II. Art. II. Mésentères.
à cette colonne. G’est la différence la plus remarquable
que les poissons nôus présentent à cet égard.
A R T I C L E I I I .
Des épiploons et des membranes graisseuses
dans les animaux’ qui hibernent.
A. Des épiploons.
'• Ce sont, comme nôus l’avons déjà dit (art. I), des
prolongemens du péritoine, composés de plusieurs
lames extrêmement minces, formant des culs-de-
sac, et dont une partie plus d u moins étendue
flotte librement dans la cavité abdominale.
Cëtte définition s’applique sur-tout, dans l ’homme,
au grand épiploon, appelé encore épiploon gastro-
colique. Des deux feuillets qui le composent, l’antérieur
est suspendu à toute la grande courbure de
l ’estomac ,, depuis le ligament gauche de l’oesophage
jusque près du pylore. Il est formé parles
deux lames de l’épiploon gastro-hépatique , qui,
après s’être écartées pour contenir l’estomac, se
rapprochent le long de sa grande courbure , pour
former ce feuillet ; celui-ci descend plus ou moins
dans la cavité d’abdominale, se replie sur lui-même,
forme ainsi le feuillet postérieur de l ’épiploon,
qui remonte jusqu’au colon transverse, auquel il
est suspendu , comme l’antérieur l’est à l’estomac.
Ses deux lames s’écartent, pour former l’enveloppe
F a