confirme les usages importans que nous venons de
lui assigner.
A R T I C L E I I I .
D e la structure des artères en général.
L e s artères sont les canaux qui reçoivent le sang
du coeur et le conduisent aux parties.
Leurs parois , plus épaisses que celles des veines ,
dont elles se distinguent d’ailleurs par leur blancheur
, sont composées généralement de trois membranes.
1 °. L ’extérieure , qui leur est accessoire et
semble provenir des différentes parties qu’elles traversent
, n’est composée que de tissu cellulaire, dont
on distingue aisément les filamens ou les lames ;
c’est la plus dilatable des trois. 2°. L a moyenne ,
que l’on appelle ordinairement leur membrane
propre, jaune , consistante , beaucoup plus épaisse
que les deux autres, particulièrement dans les gros
troncs , est formée de plusieurs couches de libres
circulaires , dont les anneaux , dirigés un peu obliquement
, ne sont jamais complets. Les couches ,
plus nombreuses dans les grosses artères , et d’autant,
plus serrées qu’elles sont plus intérieures, se
détachent facilement les unes des autres, particulièrement
dans les grands animaux. Leurs fibres,
également plus remarquables dans ces derniers ,
diffèrent évidemment des fibres musculaires ordinaires
par leur couleur jaunâtre ou blanchâtre r et
leur figure applalte. Telle étoit entr’autres leur
structure dans l’aorte des deux éléphans que nous
avons eu l’occasion de disséquer. Elle est la même
dans le bouc, le cheval et les autres grands animaux.
5°. L a troisième , ou la plus intérieure de
leuts membranes, est remarquable par sa transparence
, son tissu serré et son peu d’épaisseur. Elle
se continue dans les artères , après avoir tapissé la
cavité du coeur, où leur tronc prend son origine ;
et, à l’exception de ce dernier endroit, où elle se
replie pour former les valvules, sa surface interne
est par-tout extrêmement lisse et sans rides.
Ces trois membranes forment., par leur réunion ,
des parois d’autant plus épaisses , qu’on les observe
dans les plus gros troncs artériels ; elles s’amincissent
à mesure que l’on s’éloigne du coeur, et que
l’on approche davantage des dernières divisions ;
voilà pourquoi la lumière des artères , comparée à
leur diamètre total , est beaucoup plus grande dans
les petites ramifications* que dans les gros troncs.
Cette diminution successive a lieu principalement
dans la membrane moyenne; et il est remarquable
que c’est précisément où cette membrane est
la moins épaisse, quelles artères paroissent plus irritables.
Il est vrai qu’à mesure qu’on approche des,
ramuscules de ce système , les libres annulaires, du
moins les intérieures, deviennent plus rougeâtres >
et prennent une apparence plus musculeuse.
Les plus grosses artères reçoivent évidemment des
artérioles qui entourent et pénètrent leurs parois ÿ.