le principal consiste dans la multiplication de surface
qui résulte de cette division meme.
Il peut arriver que la division soit telle, qu'aucune
goutte de sang ne puisse retourner dans le
tronc des arteres avant d’avoir passé dans le poumon
, par la petite circulation; c’est qu’alors le
tronc des veines du corps donne tout entier dans
le tronc artériel propre à cette petite circulation.
Les branches de ce tronc produisent à leur tour
des veines dont le tronc se rend ensuite tout entier
dans celui des artères du corps ou de la grande
circulation. Il y a alors circulation double.
Si au contraire le tronc commun des veines du
corps y au lieu de se distribuer tout entier au pou-
mon, n’y envoyoit qu’une branche , et que le
reste du sang qu’il auroit apporté, rentrât directement
dans le tronc commun des artères du
corps, la petite circulation ne seroit qu’une fraction
de la grande , plus ou moins considérable ,
selon que la branche qui lui seroit consacrée seroit
plus ou moins forte $ il n’y auroit qu’une partie
du sang qui respireroit à chaque circuit, et les
arteres porteroient sans cesse dans les parties du
sang qui y auroit déjà passé, sans avoir refait son
tour dans le poumon. Ce sang , et les parties qu’il
nourriroit i participeroient moins ( toutes choses
égalés d ailleurs ) , aux qualités que l ’oxigène peut
leur communiquer.
C ’est ce qui arrive dans les reptiles ; leur circulation
pulmonaire n’est qu’une fraction de la
grande, plus ou moins forte selon les genres , et
produisant aussi dans ces différens genres des effets
gradués selon sa force.
Les autres classes , savoir ; les mammifères y
les oiseaux, les poissons, les mollusques et les
vers , ont une circulation double, et aucune parcelle
de leur sang ne peut retourner dans la
grande circulation qu’après avoir passe par la
petite.
Mais il ne faut pas croire pour cela que l’effet
définitif de la respiration soit le meme , parce que
la circulation est la même. Les moyens respiratoires
peuvent être diSférens ; et comme ils sont
un des facteurs, le produit peut être fort altéré
par leur différence.
Tous ces animaux ont donc bien une circulation
pulmonaire entière , tandis que les reptiles
n’en ont qu’une fraction ; qu’elles soient, par
exemple , comme un a un demi.
Mais les poissons , les mollusques et les vers,
qui respirent dans l’eau , et seulement I oxigene
mêlé et contenu dans cet eau, peuvent etre considérés
comme n’ayant qu’une demi-respiratiort ,
tandis que les reptiles , qui respirent 1 air lui-
même , en ont une entière.
Une respiration entière , multipliée par une
de mi-circulation, et une demi-respiration par un®
respiration entière, donnent des produits égaux
de part et d’autre ; c’est toujours une demi-oxigé,-
nation du sang.