négative, car nous verrons bientôt que ces animaux
ont quelque chose d’analogue.
a. De Vinspiration.
Elle est, comme dans les mammifères, une
suite de la dilatation des cavités aériennes, déterminée
par des puissances qui sont hors de ces cavités.
Ce sont :
i . Pour les poumonsj des muscles qui ont,
relativement à ces viscères, les mêmes fonctions
que le diaphragme des mammifères , mais qui
1 exercent avec beaucoup moins d’effet.
Chacun de ces muscles , dans Y autruche , s’attache
inférieurement aux cinq côtes qui suivent
la première , par autant de portions distinctes.
L a première de ces portions est fixée à l’extré-
mite inférieure de la deuxieme côte j la deuxième
à celle de la troisième côte, et le long de son
bord supérieur ou antérieur} la quatrième et la
cinquième a la cinquième cote j et la sixième à
la cote suivante. Chacune d’elles, de forme large
çt plate, remonte en-dedans de la poitrine, jusqu’à
la face inférieure des poumons , les quatre
premières en se joignant, les deux dernières en se
réunissant de meme, Arrivées sous ces viscères
leurs fibres musculaires s’y terminent en une lar^p
aponévrose , qui tapisse leur face inférieure ou plutôt
la paroi de la cellule qui répond à cette face ,
se fixe à cette paroi, et se continue de dehors
çn- dedans jusqu’à la colonne vertébral© , où
elle se confond avec celle de l’autre côté. On voit
que ces muscles répondent, en quelque sorte , au
diaphragme des mammifères ; en se contractant,
ils doivent tirer en bas la membrane qui recouvre
la face inférieure des poumons , entraîner avec elle
les poumons qui lui adhèrent, les dilater de ce
côté , et obliger l’air à s’y précipiter. Ces muscles ,
à-peu-près semblables dans le ca so a r, ne nous
ont paru, à proportion , aussi fortes dans aucun
autre oiseau. Seroit-ce que leur action devenoit
plus nécessaire à cause de la moindre mobilité des'
côtes , et deyoit suppléer à ce défaut ?
Leurs portions sont ordinairement séparées dans
les autres oiseaux , et forment quatre ou cinq petits
muscles. Il y en a quatre dans Y aigle , qui
s’élèvent de l’anglg postérieur des troisième ,
quatrième et cinquième côtes, jusqu’à la face inférieure
des poumons. Tel est le seul agent qui
produise immédiatement la dilatation des poumons y
car les parois de la poitrine sont trop peu mobiles,
dans la partie qui touche à ces organes , pour y influer
en rien. Mais la dilatation de ces parois dans
le reste de leur étendue, sert puissamment à dilater
les grandes cellules , e t , en déterminant par-
îà l’air à se précipiter clans ces cellules, elles
l’obligent à s’introduire dans les poumons, et à les
traverser. Elles sont donc encore un agent indirect
de l’inspiration des poumons,
t 2°. Pour ce qui est des grandes cellules que renferme
la cavité commune , il est clair qu’elles