jusque sous les premiers os intermédiaires, où
ils se fixent.
Les muscles des os pharyngiens sont particulièrement
forts et multipliés dans la c a rp e , chez
laquelle ces os sont de véritables mâchoires intérieures
, armées de fortes dents, propres à broyer,
et qui broyent en effet les alimens contre une
espèce d’enclume fixée sous la partie postérieure
de la base du crâne. ( V oy . Leçon XVIII , art. VI,
et Leçon XVII, article IV, tome III, page 191).
Pour exercer cette action, ils avoient besoin d’etre
plus libres qu’ils ne le sont ordinairement $ voilà
pourquoi, au lieu d’être attachés aux arcs postérieurs
des branchies , ils s’élèvent derrière ces arcs,
jusque près de la tête, à laquelle ils sont suspendus
par des muscles. Ce sont :
i°. Deux muscles extrêmement forts, fixés
supérieurement sur les côtés de la base du crâne,
derrière l’adducteur dfe l’opercule , et qui s’attachent
d’autre part à l’extrémité supérieure de ces
os. Tls les soulèvent en les tirant un peu en dehors
52°. Deux autres muscles attachés d’un côté au
bord interne de cette même extrémité , et de
l ’autre à l’angle externe de la cavité glénoïde,
qui reçoit l’os pharyngien supérieur. Ils tirent l’extrémité
supérieure des os pharyngiens en dedans.
5°. Deux forts muscles , qui tiennent par leur
extrémité antérieure à la partie moyenne des os
pharyngiens, et vont obliquement, en arrière et
en dedans, se fixer à l’extrémité de l’apophyse
occipitale. Iis tirent l^s os pharyngiens en arrière.
4°. Ces mêmes os sont rapprochés l’un de l’autre
par un muscle impair très-fort, que nous appellerons
digastrigue-adducteur, a cause de sa forme
et de son usage. Les deux ventres dont il est
composé tiennent à la partie moyenne de chaque
os , et se rendent à un tendon commun , situé
dans l’intervalle de la portion antérieure de ces
mêmes os , et lié à des fibres aponévrotiques qui
remplissent cet intervalle. Aidé des fibres transversales
du pharynx, qui vont d’un os pharyngien
à l’autre, ce muscle doit agir avec beaucoup d’efficacité
pour rapprocher ces deux os l’un de l’autre,
en faisant glisser leurs dents contre la dent supérieure.
Leur action, comme l’on voit, appartient
plutôt à la mastication et à la déglutition qu’à
la respiration ; mais leur histoire ne pouvoit être
séparée de celle des précédons et des suivans.
5°. Deux muscles forts , qui se fixent a la face
interne des os en ceinture, et s’attachent d’autre
part par un tendon très-fort à l’extrémité antérieure
des os pharyngiens. Ces muscles doivent
tirer en dedans et en avant les os en ceinture, ou,
quand ceux-ci sont fixes, ils tirent en arrière et
en bas les deux os pharyngiens à la fois.
6°. Deux autres muscles, fixés d’une part à la
face inférieure de la partie antérieure des os pharyngiens
, et de l’autre à la face interne des os
en ceinture , peuvent de même rapprocher les
extrémités inférieures des os en ceinture de la
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