3g6 XXVIIe Leç. Cire, et resp. des an. sans vert.
elles laissent entrer le sang, mais ne le laissent
point sortir.
L’artère pulmonaire sort du coeur par l’extrémité
opposée à l’entrée de la veine. Il n’y a aucune
valvule à son origine dans le poulpe , mais
dans la seiche et le calmar, il y en a quatre en
forme d’autant de petites écailles ou mammelons
charnus dirigés vers le poumon, formant une ceinture
autour du canal de l’artère , et empêchant le
sang de rétrograder. Elles sont un peu au-delà de
l’origine et dans le tronc même de l’artère.
Celle-ci marche le long du bord externe et postérieur
de la branchie , et donne autant de rameaux
latéraux et perpendiculaires à son tronc,
qu’il y a de feuillets branchiaux. Nous verrons à
l’article de la respiration, comment ils s’y divisent
et s’y changent enfin en petites veines , qui se
rassemblent aussi en autant de rameaux qu’il y a de
feuillets. Une veine branchiale marche le long de
l’autre bord de la branchie , c’est-à-dire , le long
de son bord interne et antérieur, et recueille tout
le sang de ces rameaux. Arrivée au bas du corps
de la branchie , elle le quitte et se rend transversalement
vers la partie moyenne du corps, un peu
au-dessous et en arrière de l’endroit où la veine-
cave s’étoit bifurquée.
C’est-là qu’elle aboutit au troisième coeur, ou
coeur intermédiaire ou aortique..
Il reçoit donc deux veines pulmonaires , une de
chaque branchie ; elles s’y rendent directement
et sans éprouver aucune division, et elles y aboutissent
chacune par son côté. Leurs entrées sont
garnies, l’une et l’autre, de deux valvules membraneuses
et rectangulaires, toutes pareilles à celles
des entrées des veines-caves dans les coeurs pulmonaires.
Le coeur aortique est d’un tissu plus ferme que
les deux coeurs pulmonaires ; sa couleur est blanche.
Sa formé est longitudinalement ovale dans le calmar
; transversalement dans \e p o u lp e -, presqu’en
trefle dans la seiche. Ses parois intérieures sont
garnies d’une infinité de cordons musculeux qui
s’entrecroisent dans tous les sens. Il produit dans
le poulpe , deux artères principales, et quelques
autres plus petites, qui toutes sortent immédiatement
de sa cavité, et non d’un tronc commun. La
supérieure monte presque parallèlement a la veine-
cave et en sens contraire ; elle lui donne des rameaux,
ainsi qu’aux parties environnantes. L’in^
férieure est la plus grosse artère, et vraiment l’analogue
de l’aorte | apres avoir donne des rameaux
aux parties inferieures du sac, elle se recourbe
pour remonter par derrière les viscères vers la
tête, donne des branches auif intestins, au foie,
à l’oesophage, et se termine vers la masse charnue
de la bouche, par un cercle qui entoure l’oesophage,
et d’où partent les branches du jabot, des
glandes salivaires, de la bouche et des pieds.