reçoivent elles-mêmes le sang de toutes les petites
lioupes branchiales. Celles - ci l’avoient pris de
deux artères régnant également des deux côtes ,
dans l’épaisseur de l’enveloppe , et parallèles aux
veines, et ces artères pulmonaires avoient recueilli
le sang de tout le corps, par six grosses veines ,
trois de chaque côté , venant principalement du
foie et des intestins. Les veines de l’enveloppe s’y
rendent sans sortir de son épaisseur.
Le coeur ayant ainsi reçu du poumon le sang
qui vient de respirer, le distribue par tout le
corps au moyen de trois grosses artères , dont l’une
va en arrière dans l’ovaire, une seconde en dessous
dans le foie et les intestins j la troisième en
avant, aux organes mâles de la génération, à la
bouche et à la masse charnue du pied.
L’onchidiüm a quelques rapports avec la tri•
tonie. Il y a également deux vaisseaux creusés dans
l’épaisseur de l’enveloppe charnue des deux côtes ,
et qui portent le sang du corps dans le poumon ;
mais c’est par leur extrémité seulement, attendu
que le poumon est creusé lui-même à l’arrière du
corps. Ces vaisseaux reçoivent le sang des viscères
par beaucoup de petites veines qui s’y rendent séparément
, et celui de l’enveloppe par d’autres
creusées dans son épaisseur. Le coeur est tout près
du poumon en arrière au côté droit. Son oreillette
est très-grande et garnie de beaux filets charnus.
Il ne produit qu’un gros tronc, qui donne
d’abord une branche au foie et aux viscères ; puis
une
Sect. I. Arï. I. Cire, des rnollusques. 4oi
«ne longue rétrograde pour le rectum, et les organes
de la génération qui sont en arrière du côté
droit. Il passe ensuite dans le collier de l’oesophage
et donne deux grosses branches pour l’enveloppe
générale. La droite donne un ramçau à la glande
salivaire de son côté ; la gauche également, et de
plus à l’organe mâle de la génération $ le tronc se
perd ensuite dans la masse de la bouche.'
Un des systèmes circulatoires les plus curieux,
est celui de Yaply sia. De chaque côté, dans l’enveloppe
charnue, est creusé un grand vaisseau
enveloppé de rubans musculeux qui se croisent en
toute, sorte de sens; ces vaisseaux reçoivent, par
des veines ordinaires, le sang de certaines parties.
J’en ai très-biçn vu , par exemple, deux qui leur
arrivent de la glande qui entoure la coquille, et
qui produit la liqueur pourprée ; mais il m’a paru
tout aussi clairement qu’ils communiquent immédiatement
avec la cavité de l’abdomen , par beaucoup
de grands trous. Ces trous se ferment - ils
dans l’état de vie par la contraction des muscles ,
ou une membrane fine qui formoit le corps du vaisseau,
m’a-t-elle échappé ? c’est ce que j’ignore.
Quoi qu’il en soit, ces deux gros vaisseaux se réunissent
à l’arrière du corps, et de leur réunion en
naît sur-le-champ un troisième, qui est l’artère
pulmonaire ; elle est fort grosse aussi, et se porte
en avant dans un dès fcôtés du triangle membraneux
qui porte des branchies sur ses deux faces. Elle
distribue le sang à tous les feuillets branchiaux ,
4 Ce