VINGT-CINQUIÈME LEÇON.
Description des principaux: 'vaisseaux
sanguins dans les animaux vertébrés.
Î . JE S différences principales que nous observerons
dans la description de ces vaisseaux tiennent,
i ° . au mode de circulation , et par conséquent à
la structure du coeur ; 2°. à la présence ou à l’absence
de certains organes; 5°. à la situation différente
des mêmes parties dans les différens animaux
; 4°. au volume de ces parties. Beaucoup
d’autres ^variétés dans la distribution des mêmes
vaisseaux tiennent à des causes difficiles à expliquer.
Il en est d’autres dans leurs dernières ramifications
, intéressantes à connoître pour l’histoire
des viscères, mais dont nous ne nous occuperons
pas ici.
Les différences dans le nombre des troncs principaux
qui partent du coeur dépendent de la première
cause.
Il est assez fréquent de rencontrer celles qui
tiennent à la seconde, même dans les mammifè
re s . Ainsi , dans les cétacés , qui n’ont point
d’extrémités postérieures, l’iliaque externe n’a pu
exister. '
Celles que produit le déplacement des parties
ne sont pas moins fréquentes. L ’origine de la thyroïdienne
inférieure ne vient plus dans les mammifères
à long cou , dont la glande -thyroïde est
conséquemment très-éîoignée des sous-clavières,
de ces dernières artères, mais de la carotide
primitive. Nous remarquerons ici que cette différence
n’en produit aucune dans le sang que la
partie doit recevoir ; il n’en est pas des vaisseaux
sanguins comme des nerfs : nous avons vu dans
la description de ces derniers , que , quelle que soit
la situation des mêmes organes , les mêmes paires
de nerfs vont toujours les animer.
Les vaisseaux sanguins que reçoit une partie'
sont ordinairement en rapport avec le volume de
cette partie. De grandes différences cjans ce volume
doivent en produire , si ce n’est dans le
nombre , du moins dans le diamètre des vaisseaux
sanguins qui s’y rendent. Les languroos nous en
fournissent un exemple frappant. L ’artère de la
queue est très-grosse dans ces animaux, comparée
à la sacrée moyenne de l ’homme , dont elle est
l ’analogue.
Enfin nous trouverons une foule de différence»
dans la manière dont les vaisseaux sanguins se
divisent, naissent ensemble d’un même tronc, sont
produits par les mêmes branches ou de branches
différentes , sans qu’il nous soit possible d’en déterminer
la loi. Sans doute c’est que toutes ces
différences peuvent avoir lieu, sans changer ni la
nature, ni la quantité du sang que le coeur envoie
à toutes les parties.
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