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 Description  des  principaux:  'vaisseaux  
 sanguins dans les animaux vertébrés. 
 Î . JE S   différences principales  que  nous observerons  
 dans  la  description  de  ces  vaisseaux  tiennent,  
 i ° .   au  mode  de  circulation  ,  et  par  conséquent  à  
 la  structure  du  coeur ;  2°.  à  la présence ou  à  l’absence  
 de  certains  organes;  5°.  à  la  situation  différente  
 des mêmes  parties  dans  les  différens  animaux  
 ;  4°.  au  volume  de  ces  parties.  Beaucoup  
 d’autres  ^variétés  dans  la  distribution  des  mêmes  
 vaisseaux  tiennent  à  des  causes  difficiles  à  expliquer. 
   Il  en  est  d’autres  dans  leurs  dernières  ramifications  
 ,  intéressantes  à  connoître  pour  l’histoire  
 des  viscères,  mais  dont  nous  ne  nous  occuperons  
 pas  ici. 
 Les  différences  dans  le  nombre  des  troncs principaux  
 qui  partent  du  coeur  dépendent  de  la première  
 cause. 
 Il  est  assez  fréquent  de  rencontrer  celles  qui  
 tiennent  à  la  seconde,  même  dans  les  mammifè 
 re s .  Ainsi  ,  dans  les  cétacés  ,  qui  n’ont  point  
 d’extrémités  postérieures,  l’iliaque  externe  n’a pu  
 exister.  ' 
 Celles  que  produit  le  déplacement  des  parties  
 ne  sont  pas  moins  fréquentes.  L ’origine  de  la  thyroïdienne  
 inférieure  ne  vient  plus  dans  les  mammifères  
 à  long  cou ,  dont  la  glande  -thyroïde  est  
 conséquemment  très-éîoignée  des  sous-clavières,  
 de  ces  dernières  artères,  mais  de  la  carotide  
 primitive.  Nous  remarquerons  ici  que  cette  différence  
 n’en  produit  aucune  dans  le  sang  que  la  
 partie  doit recevoir  ;  il  n’en  est  pas  des  vaisseaux  
 sanguins  comme  des  nerfs  :  nous  avons  vu  dans  
 la description  de  ces  derniers  , que , quelle  que  soit  
 la  situation  des mêmes  organes  ,  les  mêmes paires  
 de  nerfs  vont  toujours  les  animer. 
 Les  vaisseaux  sanguins  que  reçoit  une  partie'  
 sont  ordinairement  en  rapport  avec  le  volume  de  
 cette  partie.  De  grandes  différences  cjans  ce  volume  
 doivent  en  produire  ,  si  ce  n’est  dans  le  
 nombre  ,  du  moins  dans le diamètre  des vaisseaux  
 sanguins  qui  s’y   rendent.  Les  languroos nous  en  
 fournissent  un  exemple  frappant.  L ’artère  de  la  
 queue  est  très-grosse dans  ces animaux,  comparée  
 à  la  sacrée  moyenne  de  l ’homme  ,  dont  elle  est  
 l ’analogue. 
 Enfin  nous  trouverons  une  foule  de différence»  
 dans  la  manière  dont  les  vaisseaux  sanguins  se  
 divisent,  naissent  ensemble  d’un même tronc,  sont  
 produits  par  les mêmes  branches  ou  de  branches  
 différentes  ,  sans  qu’il  nous  soit  possible  d’en  déterminer  
 la  loi.  Sans  doute  c’est  que  toutes  ces  
 différences  peuvent  avoir  lieu,  sans  changer ni  la  
 nature,  ni la  quantité  du  sang  que  le  coeur  envoie  
 à  toutes  les  parties. 
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