5o X X I I e Leçon. Annexes des intestins.
partagé en lobes ; il est irrégulier dans les ophidiens
^ et situé à droite de l’origine du canal intestinal.
Dans la grenouille, sa figure est également
irrégulière, et sa situation dans l’arc que
forme, en avant, le cou de l’estomac. Dans la
salamandre y il est placé dans la première courbure
de l’intestin.
Il n’y a , parmi les poissons , que les raies et
les squales, dans lesquels on trouve un pancréas
d ’une structure analogue à celui des trois classes
précédentes. Il est de figure irrégulière, partagé
en lobes, placé à gauche de l’origine du canal intestinal,
de substance blanchâtre , compacte, nuancée
de rouge à l’extérieur, par les vaisseaux sanguins
, d’une apparence gélatineuse lorsqu’on le
coupe, ayant plusieurs canaux excréteurs.
On ne voit rien de semblable dans les autres
poissons : mais l’humeur abondante, séparée par les
parois des appendices ou cæcums pyloriques, et par
celles du commencement du canal intestinal 3 ou par
ces dernières seulement, lorsque les appendices pyloriques
manquent, remplace indubitablement, chez
eu x , celle que fournit le pancréas dans les animaux
qui en sont pourvus. Les unes et les autres renferment
, dans plusieurs poissons, une couche glanduleuse
fort épaisse ; c’est ce que nous avons vu
( L . X X I ) , dans l’esturgeon , où les appendices
sont d’ailleurs réunis en une seule masse ; dans le
polyodon f e u ille , où ces appendices sont déjà un
peu séparés ; dans le chabot du N il 3 où ils le sont
entièrement, etc. L a couche glanduleuse du canal
intestinal est aussi très-marquée dans le congre %
le brochet, les carpes, le bichir, le quatre-oeilsr
qui n’ont point d’appendices pyloriques. Son usage
est évidemment de séparer, dans ces animaux, unsuc
digestif qui leur est nécessaire ; car la sécrétion de
ce suc y est trop abondante, pour n’être utile qu’à
lubréfier les parois de l’intestin. Ces parois sont
beaucoup moins glanduleuses dans beaucoup d’autres
espèces ; mais on peut dire qu’il n’y a de
différence entre elles et les premières que du plus
au moins. Enfin , il y a quelques poissons dépourvus
d’appendices pyloriques, et chez lesquels
les parois du canal intestinal n’ont pas d’apparence
glanduleuse : tels sont entre autres le tuyau de
plume y plusieurs coffres, Yuranoscope, le ra t,
plusieurs bandouillères, le sogo, le silure bagre,
etc. Ou ne voit pas ce qui peut suppléer dans ceux-
ci à ce qui existe dans les premiers; maison n’en
pourroit tirer d’autre conséquence raisonnable, à
ee qu’il nous semble, si ce n’est que l’existence da
pancréas, ou de ce qui le remplace , est moins
générale dans les poissons , et que l’humeur pancréatique
n’est pas si nécessaire à leur digestion,
que dans les autres classes des animaux vertébrés.
B. Des conduits pancréatiques.
Dans Yhomme , il n’y en a ordinairement qu’un.
Ce canal naît, à la manière des veines, par une
foule de petites racines qui se réunissent au tronc
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