1-^es parois du lapin sont presque lisses.
Il y a des poutres charnues qui traversent d’une
paroi à l’autre. C’est vers le fond , à droite , qu’il
y en a d’ordinaire le plus ; il y en a une qui va
de la base du grand mammèlon de la paroi con-
c a v e , vers celle de la convexité aortique de la paroi
convexe. Elle se retrouve dans Y homme , le
singe y le boeuf y le mouton y le cochon, le daim ,
Y antilope-h evel \ elle manque dans le lapin.
L e mandrill a beaucoup plus de poutres charnues
, et bien mieux marquées que l’homme.
Outre ces poutres charnues , on en trouve de
tendineuses , ou quelquefois même de simples filets
de même nature qui vont semblablement d’une paroi
à l’autre.
L ’ouverture par laquelle l’oreillette communique
avec le ventricule, peut être dilatée circulairemeiït.
De tout son pourtour , pend, en dedans du ventricule
, un voile membraneux, ou un anneau,
mais dont le bord inférieur n;est pas égal.
C’est ce qu’on nomme valvule tricuspide. Des
filets tendineux qui s’attachent à tout son bord inférieur
, vont, en se rapprochant, se fixer à certains
points des parois du ventricule.
Vis à-vis de chacun de ces points, le voile a une
large échancrure arrondie , au pourtour de laquelle
çes filets tendineux s’attachent, comme les bâtons
à un éventail ; ils s’épanouissent sur la face convexe
de ce voile, en y étendant leurs fibres, qui
y deviennent plus nombreuses et plus grosses.
Dans le boe u f, le mouton, ces échancrures sont
au nombre de trois , très-grandes , à-peu-près de
forme parabolique , et elles interceptent trois
pointes aiguës, qui ont valu, à ce voile, le nom
qu’il porte.
Dans le cochon, les pointes sont un peu plus
courtes.
Dans Yhomme et le s in g e , les portions plus
longues du voile ne sont point terminées en pointe,
mais arrondies irrégulièrement. L e lobe du côté de
l’artère est plus large , et attaché de très-près à la
paroi convexe , de sorte qu’il peut fermer , lorsque
ces valvules s’ouvrent, la portion du ventricule qui
conduit vers l’artère. Il n’en est pas de même dans
le boeuf et le mouton ; ce lobe y est très-écarté de
la paroi convexe ; mais on retrouve la première
disposition dans le lion , Y ours b run , la loutre ,
le porc-épic. On peut distinguer , dans ces animaux,
-toute la valvule en deux portions. L ’une,
beaucoup moins libre, répond a la paroi convexe,
à laquelle elle est retenue par des filets courts.
L ’autre , ayant plus de jeu , comprend les deux
tiers de toute la valvule , répond à la paroi concave
, et envoie des filets plus longs et plus nombreux
aux mammelons charnus que nous allons,
décrire.
Les fils tendineux ne vont pas tous s’attacher immédiatement
aux parois , mais souvent à des
proéminences cjiarnues , nommées colonnes ou
mammelons«