16a X X I I I9 Leçon. Intest. des an. sans vert.
ramuscules de ces arbres glanduleux , et remplit
la cavité de l’abdomen ; le souffle même y passe
quelquefois : il doit donc y avoir aussi une communication
inverse , à laquelle la structure de ces
petits arbres est d’ailleurs extrêmement propre par
elle-même.
Parmi les gastéropodes ,Vaptysia montre une
communication non moins ouverte, de ses veines
avec les grandes cavités de son corps. ,Si l’on souffle
du côté du poumon dans les veines - caves, qui ,
dans ces animaux , ne font qu’une avec 1 artere
pulmonaire j la cavité de l’abdomen se gonfle toute
entière. Les orifices par lesquels l’air s’échappe,
sont d’ailleurs visibles à l’oeil ; il n’est pas possible
qu’ils n’admettent les liquides de l ’abdomen dans
les veines, comme ils laissent sortir l ’air des veines
dans l’abdomen.
L e trajet du rectum des acéphales au travers
du coeur, semble aussi de quelque considération ;
on ne voit guère à quoi ce passage pourroit servir
si le fluide nutritif ne transsudoit de l’intestin pour
se mêler immédiatement avec le sang que le coeur
contient et met en mouvement.
Il y a de plus dans cette manière de concevoir ,
un certain accord avec l’ordre de gradation des
systèmes organiques des diverses classes d’animaux*
Les insectes , comme nous venons de le dire , n’onr
très-probablement aucun vaisseau du tout; il étoir
naturel de trouver avant eux , dans l ’échelle, de.;
animaux qui n’eussent des vaisseaux que d un seui
ordre, et qui fussent, par conséquent, placés entre
les animaux vertébrés , qui en ont de deux ordres,
les lymphatiques et les sanguins, et les insectes qui
n’en ont d’aucun , à moins qu’on ne veuille regarder
les sécrétoires comme un troisième ordre , qui
sera plus essentiel, puisqu’il sera commun à tous.
Ce sont les mollusques , les vers et les crusta-
cés qui paroissent destinés à tenir ce rang intermédiaire.
Les échinodermes , et sur-tout les holothuries,
me semblent encore d’une nature ambiguë ; j ’hésite
sur la place que je dois leur assigner. Au
reste, je décrirai , dans l ’une des leçons suivantes
, les vaisseaux qu’on y observe, et je laisserai
aux naturalistes à juger de leurs fonctions,
A R T I C L E Y .
Des raisons qui fo n t croire que la nutrition des
insectes se fa i t p a r imbibition, et qu’ ils n’ont
ni vaisseaux lactés , ni vaisseaux sanguins.
On arrive à cette conclusion par des motifs de
plusieurs natures ; les uns directs, mais négatifs ;
d’autres ne fournissant que des inductions ; il nous
semble cependant que leur réunion suffit pour
convaincre le naturaliste.
- D ’abord il est constant que l’on ne trouve aucun
vaisseau en disséquant les insectes ; nous en
â f oqs cherché avec le plus grand soin , et à l’aide
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