croise la première, monte obliquement en avant,
et s’attache au bord de la glotte , qu’il ouvre,
L a première moitié de la glotte répond donc a
la cavité large et plate du larynx ; la seconde ,,
à partir des deux piliers en avant , n’est plus
qu’une fente longue et étroite. Ce n’est qu’en venant
choquer contre les deux piliers que l’air peut
produire quelque sifflement, s’il en produit.
Dans Y iguane , les piliers sont à peine plus
saillans en dedans que le reste des parois $ la
glotte est fort courte , et la plaque inférieure se
porte en avant et s’élargit en se redressant, pour
former le rudiment d’épiglotte , dont nous avons
parlé, tom, I I I , pag. 281.
Même simplicité dans les tupïnambis , les lézards
communs, les tortues et les sèrpens ; une
plaque inférieure et deux pièces latérales rétrécissant
un peu les bords de la glotte : tous ces
animaux ne doivent pouvoir donner que des souf-
flemens.
L a tortue bourbeuse a , au plancher de son organe
, un enfoncement arrondi, qui n’est point si
marqué à la tortue de mer ; mais elle n’a pas
davantage de rubans vocaux.
J ’ai trouvé de plus , dans une grande tortue
de terre de Madagascar, une crête membraneuse
, triangulaire, attachée au bas du larynx ,
et montant dans la glotte qu’elle partage en deux.
C’est la répétition d’une structure très-commune.
dans le larynx supérieur des oiseaux. Les bords
de la glotte sont plats y tranchans en dehors, et
se joignent parfaitement.
' Dans le scinque , le bord même de la glotte
rentre un peu en dedans pour y former une membrane
tendue et libre, dirigée en arrière.
Dans le caméléon il y a des piliers à peu près
comme dans le crocodile, mais ils sont garnis
chacun d’une membrane tendue dirigée en arrière,
et bien vibratile $ au-devant d’eux est de chaque
côté une protubérance charnue qui rétrécit la
glotte , laquelle est d’ailleurs fort courte , et se
termine en avant par une fente transversale ; mais
ce que le caméléon a de plus remarquable, c’est
un petit sac membraneux qui s’ouvre en dessous ,
entre la plaque inférieure du larynx et le premier
anneau de la trachée.
Ni les iguanes, ni les dragons n’ont aucun
sac pareil , quoiqu’on leur voie des goitres à
l ’extérieur ; mais ces proéminences n’ont pas de
rapport aux organes de la voix.
Les grenouilles et les rainettes , qui sont si
criardes, ont un larynx parfaitement approprié
pour cela, par la grandeur et la saillie de ses
rubans vocaux.
L a plaque inférieure du larynx est une branche
transversale mince , portant de chaque côté un
grand anneau, origine de chacune des bronches,
car dans ces animaux il n’ y a point de tronc de