lenticulaire , et qui paroissent avoir la même grandeur
dans le même individu ou dans les individus
difiérens, quelle que soit d’ailleurs leur proportion,
constituent proprement la partie colorante
du sang.
Dans l ’état de vie, on les voit se mouvoir avec
Vautre partie du sang qui les entraîne dans son cours,
sans qu’ aucune d’elles vienne se heurter contre
sa voisine, comme si elles étoient douées d’une
force répulsive qui les éloignât. On rapporte meme,
que si l’animal tombe en syncope, ou bien est asphyxié
momentanément , elles se rapprochent et
semblent ne plus former qu’une seule masse ; et
qu’elles sont agitées d’abord d’un mouvement oscillatoire
, puis se séparent de nouveau, pour ne plus
se toucher dès que l’animal est rappelé à la v ie , et
que le sang reprend son cours ordinaire.
Aussitôt que ce liquide est extrait de l’animal et
cesse d’être agité, il se sépare en deux parties distinctes
, dont la proportion varie beaucoup, suivant
l’état de vie des différons individus. L ’une, appelée
sérum , est liquide , jaunâtre, d’une saveur un peu
salée j et se compose particulièrement d’eau et
d’albumine dissoute au moyen d’une certaine quantité
de soude , et contient encore d’autres sels, tels
que des mariâtes de soude et de potasse , des phosphates
de soude et de chaux, mais dans une beaucoup
moindre quantité : elle forme au moins le } ,
plus sous souvent les § de la totalité du sang. L ’autre
partie du sang, son caillot, est elle - même un
composé de deux substances bien distinctes ; on les
obtient séparément par le lavage à l’eau froide.
Celle qui se dissout dans l’eau et la colore en.
rouge, est formée des molécules dont nous avons
parlé plus haut. C’est, suivant les dernières découvertes
de M. Fourcroy , un composé de phosphate
de fer suroxidé, de soude, qui anime ce sel
neutre, d’aîbümine et de gélatine, et de beaucoup»,
d’eau. L ’autre portion du caillot , qui reste non-
dissoute , a tous les caractères de la fibrine, qui se
trouve en plus grande proportion dans les muscles.
Sa quantité moyenne n’est, dans les mammifères,
suivant le même auteur , que 0,0028. Cependant
elle n’entre pas moins essentiellement dans la composition
du sang. M. H ombe rg , l’a trouvée dans
celui des mollusques, et elle existe probablement
dans le fluide nourricier des classes inferieures,
toutes les fois que ce fluide doit nourrir des muscles,
distincts.
A R T I C L E I L
De la structure du coeur en général«
D ans tous les animaux où il existe, le coeur est ^
comme nous l’avons dit, un muscle creux , ayant
une ou deux, quelquefois trois et souvent quatre
cavités. Une d’elles, dans le second cas, reçoit te
sang des veines et le verse dans l’autre j il y a deux
dans le troisième cas qui remplissent la meme fônc»
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