45o X X V I I I e L eçon. Voix.
est obligé de se détourner ayant de passer par la
glotte, etc.
a r t i c l e p r e m i e r .
Des organes de la voix dans les oiseaux.
• Nous commençons par cette classe , parce que la
théorie de sa voix est plus simple , et nous paroît
à peu près complette , ainsi qu’on va pouvoir en
juger.
A. Du lieu .où se forme la vùix des oiseaux.
Il ne suffit pas de souffler dans un tube pour y produire
un son ; quelque forme qu’il ait, on ne produira
jamais de son si l’on y souffle à pleine ouverture
• on ne produira qu’un transport de l’air en
masse , qui ne se fera pas plus entendre que le vent
en pleine campagne, lorsqu’il ne rencontre aucun
corps qu’il puisse mettre en vibration ; car il paroît
que le vent par lui-même ne produiroit point de
son s’il ne rencontroit point de corps susceptible
d’être mis en vibration par les ébranlemens qu’il
lui communique.
Il est d’ailleurs bien reconnu que les parois
mêmes de l’instrument ne sont point les parties vibrantes
; caria matière dont elles sont composées ,
et la manière dont on les serre ou les empoigne ,
ne changent rien ni au ton, ni au timbre.
En examinant les embouchures des divers instrumens
à vent, il paroît que les vibrations s’excitent
dans l’air contenu dans l’intérieur d’un tube, tout
comme dans l’air extérieur ; c’est-à dire, qu’il y
faut l’intervention d’un corps élastique, que le souffle
du joueur ébranle, et dont les vibrations se communiquent
à l’air de l ’intérieur du tube ; ou du
moins.un corps anguleux quelconque, contre lequel
l’air se brise en y passant avec violence , et se mette
lui-même en état de vibration.
Dans la flûte à bec , on fait pénétrer une lame
d’a ir , qui va frapper et se fendre contre le,bord
tranchant d’une lame de bois, qui est ménagée dans
la première ouverture , nommée la coche.
Dans l’espèce de tuyaux d’orgue nommée tuyaux
à bouche ou à flû t e , on voit la même chose j mais
il y a de plus, dans l’intérieur, une lame transversale
, à bord tranchant nommé biseau , contre
laquelle l’air frappe perpendiculairement avant de
se fendre contre la lame de la coche.
Dans l ’espèce de tuyaux d’orgues nommée je u x
d’anche, l’air n’entre dans le tube qu’en déplaçant
une lame élastique de métal, qui prend aussitôt
un mouvement alternatif propre à donner un
son.
Dans les hautbois et les instrumens analogues,
l’anche est formée de deux lames, entre lesquelles
l’air est chassé avec force, comme un coin , et
dont il ébranle le bord tranchant qui est fixé dans
le bord de l’instrument.
Dans les trompettes et les cors-de-chasse, les
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