vient vers la bouche en en suivant, un second ; tra-*
verse encore, et redescend vers l’anus en en suivant
un troisième. Mais il faut bien remarquer
que ce n’est pas dans ce mésentère qu’on voit les
vaisseaux nombreux de cet animal, mais à la face
opposée du canal. Nous reviendrons , dans un autre
endroit, sur ces vaisseaux dont l’entrecroisement
entre eux et avec les organes respiratoires,
forme une espèce d9épiploon très-singulier , par
son usage dans la respiration.
F . Dans les zoophytes.
Les actinies ont leur sac alimentaire soutenu par
beaucoup de membranes verticales qui l’entourent
comme des rayons , et vont joindre l’enveloppe du
corps par quelque portion de leur bord opposé à
celui qui touche au canal; le reste de ce bord
paroît comme frangé, et pourroit bien être quelque
organe propre à épancher le fluide nutritif
venu du sac alimentaire, dans^ïa grande cavité
placée entre ce sac et l’enveloppe extérieure.
Les méduses n’ont pas besoin de mésentère,
puisque leur cavité alimentaire n’est que creusée
dans la masse gélatineuse de leur corps , et les
polypes à bras encore moins , puisque leur intestin
et leur corps ne sont que la même chose, c’est-
à- dire , un sac formé d’uhe membrane simple et
gélatineuse.
ARTICLE IV.
A R T I C L E I V.
Des raisons qui fo n t penser qu’ i l n’y a dans
les mollusques et dans les vers d ’autres vaisseaux
absorbans que les veines.
On est d’abord porté à cette idée lorsqu’on pensé
que le sang de ces animaux ne diffère point de ce
qu’on nomme lymphe dans les animaux à sang
rouge; et qu’aucun moyen anatomique n’a pu
encore y démontrer des vaisseaux différens des
sanguins. Nous ayons déjà eu plusieurs fois occasion
d’annoncer que les parties auxquelles M. P o li
donne le nom de vaisseaux lymphatiques , appartiennent
toutes au système nerveux.
Mais il y a aussi quelques raisons positives ; là
principale consiste dans les communications naturellement
ouvertes, des grandes cavités du corps
où il y a toujours beaucoup de fluides à résorber,
avec les troncs des grosses veines.
Ces communications sont sùr-tout sensibles dans
les céphalopodes. Les principales branches de la
veine-cave y sont garnies d’une multitude de
corps semblables à des arbres glanduleux, qui
flottent dans la cavité de l ’abdomen. Ces arbres
ont des conduits qui se rendent visiblement dans
le tronc de la veine percée pour les recevoir*,
Lorsqu’on injecte quelque liqueur dans la veine,
elle traverse comme une rosée les extrémités des
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