point au bord de la glotte. Il n’y a point de ligament
supérieur , ni de ventricule proprement dit ;
mais un trou percé dans la paroi latérale , au-des •
«us du ruban vocal, conduit dans un grand sinus
oblong, caché entre cette paroi et le thyroïde , et
recouvert en grande partie par les muscles thy-
ro-arythénoïdiens,qui doivent pouvoir le comprimer.
Au-dessus de la commissure antérieure des deux
rubans vocaux, et par conséquent sous la base de
l’épiglotte, est un trou impair qui donne dans une
cavité pratiquée sous la voûte que forme le rebord
antérieur du thyroïde.
Toutes ces choses sont communes au cheval et à
l ’âne. Voici maintenant les différences.
L e trou qui conduit dans la poche latérale, est
grand et oblong dans le cheval. Il est percé immédiatement
au-dessus du ligament vocal dé chaque
côté , de manière qu’il ressemble presque à un ventricule
de glotte ordinaire. Dans l’âne au contraire,
il est petit, rond , et percé plus près de l’épiglotte
que du ligament vocal : il conduit néanmoins dans
une poche tout aussi considérable que celle du cheval.
On voit à la face interne un léger repli de la
peau à l’endroit ou seroit le bord supérieur du
trou du cheval.
En second lieu, la cavité pratiquée en avant
sous le rebord du thyroïde , est peu profonde dans
le ch e va l, et ne forme qu’un léger enfoncement ;
son ouverture est très-large. Dans Varie elle est un
vrai sinus assez grand, arrondi en tout sens, et
dont l’entrée est petite, ronde, plus étroite que
la cavité même ; mais ni dans l’un ni dans l’autre
cette cavité ne communique avec les deux pochés
latérales.
L e mulet né d’un âne et d’une jument, a le$
poches latérales ouvertes par un grand trou ovale ,
près du ruban, comme le cheval : l’ouverture de
sa cavité antérieure est aussi plus large que dans
l ’âne $ son larynx est plutôt un larynx de cheval
qu’un larynx d’âne. Je n’ai point encore examiné
le bardeau ou le mulet né d’une ânesse et d’un
étalon ; il faut que ce soit lui qui ait été disséqué
par Hérissant ; car cet anatomiste attribue au mulet
un larynx semblable a celui de 1 ane ; tous les naturalistes
qui ont parlé des générations mélangées ,
ont copié Hérissant sans examen, et en ont déduit
des conséquences très-illusoires touchant l’influence
du mâle dans la génération.
Les différences de Y âne et du cheval se redui-
roient donc, selon nous , à ce que le premier a les
entrées des trois cavités accessoires qui communiquent
avec son larynx, très-étroites , tandis que le
second les a larges et bien ouvertes ; et à ce que la
cavité mitoyenne est plus grande, en tous sens, dans
l ’âne.
Dans le cheval et dans le mulet y on voit, a la
commissure des deux rubans vocaux , un repli à
peine perceptible de la peau, qui se porte de l’un à
l’autre ; il me semble qu'Hérissant en a beaucoup
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