membranes fibreuses, le recouvre de toutes parts,
et pénètre son tissu avec les principaux vaisseaux
, qu’elle entoure au moment où ils s’introduisent
par la scissure , et qu’elle paroît accompagner
très - loin. L e tissu de la rate est
d’un rouge brun. Il est évidemment composé, en
très-grande partie, de vaisseaux sanguins artériels
et veineux, dont les ramifications innom-
brabl es forment uniquement, suivant R u is ch ,
toute la substance de la rate. D ’autres anatomistes
y décrivent des corpuscules blancs et nombreux
, que les fortes injections font disparoître,
et dont on ignore la structure. Il y a de plus
des nerfs qui viennent du plexus coeliaque , et
accompagnent Ie3 artères et des vaisseaux lymphatiques.
Les artères tirent leur origine du
tronc coeliaque par une branche considérable ,
qui porte le nom de splénique. Dans soir trajet,
cette artère envoie des rameaux au paneré&s,
et se partage en d’autres branches considérables,
qui vont au grand cul-de-sac de l’estomac, et à
l’épiploon gastro-colique. Enfin elle arrive à la
rate, divisée en deux ou trois branches, qui se
sous-divisent bientôt en un plus grand nombre,
pénètrent et se distribuent dans la rate, de manière
que les ramifications de l’une n’ont pas de
communications faciles et nombreuses avec les ramifications
de l’autre. Ce qui explique , selon
nous, pourquoi ce viscère est quelquefois divisé,
et se sépare même en plusieurs autres, cpmme
nous allons en voir des exemples dans quelques
mammifères. L a veine sort de la rate par le
même endroit qui donne entrée aux artères. Elle
forme une des branches principales du système
de la veine-porte, après s’être renforcée des rameaux
venant du pancréas de Vestomac et du
grand épiploon, dont la distribution est semblable
à celle des branches et des rameaux que fournit
à ces parties l’artère splénique.
B. Dans les animaux.
La raie paroît varier beaucoup dans les autres
animaux vertébrés, pour sa forme , son volume,
sa couleur rouge, plus ou moins foncée ou claire,
sa consistance, la grosseur relative de ses vaisseaux
et de ses nerfs, et les autres parties qui
composent soif tissu. Sa position , très-rapprochee
de l’estomac, ou du commencement du canal alimentaire
, et certaines relations ( dont il va être
question ) de ses vaisseaux sanguins avec ces organes
, est ce qu’elle offre de plus constant, et
peut-être de plus remarquable.
Nous avons vu que son volume sembloit diminuer
successivement des mammifères aux poissons.
Les artères qui lui apportent le sang, perdent en
même temps de leur grosseur et de leur importance.
Déjà, dans le marsouin, dont les rates sont
très-petites , les artères spléniques sont simplement
des rameaux qui se détachent à angle droit
„ d’une branche appartenant au premier estomac.