anneau , est suspendue à deux pièces triangulaires
attachées sous la partie antérieure et postérieure
de cet anneau : les deux premiers demi anneaux
des bronches tiennent au bas de ces deux pièces
triangulaires, et il y a ainsi, entre la trachée efc
ces demi-anneaux de chaque côté, un espace membraneux
presque demi-circulaire , qui forme la
glotte en se ployant. L a trachée étant comprimée
latéralement par sa partie inférieure, cette
glotte se trouve être fort étroite , et c’est sans doute
à cela que tient le son si aigu de la voix du coq.
Lq f a isan ne paroît guères différer du coq , si
ce n’est que sa trachée est plus arrondie , et que
l’espace membraneux extérieur est plus court.
Dans la p e r d r ix , la trachée est comprimée'
d’arrière en avant; le dernier*.anneau produit en
avant une espèce de bec descendant, auquel la
traverse est attachée.
Il paroît donc que le caractère général des gallinacés,
parmi les oiseaux sans muscles propres r
c ’est d’avoir la traverse du bas de la trachée située
plus bas que le dernier anneau auquel elle tient, de
façon que les membranes qui constituent la glotte,
se répondent l’une à l’autre , et n’interceptent
qu’une seule ouverture , tandis que dans les autres
oiseaux, la traverse étant au même niveau que les
membranes saillantes, il y a proprement deux
ouvertures.
L e caractère constant d’aigu ou de grave de la
voix de chaque espèce paroît tenir à la compression
latérale du bas de la trachée , et au rétrécissement
de la glotte qui en résulte.
Les -larynx inférieurs qui ont des muscles propres
, peuvent changer leur état, indépendamment
des mouvemens de la- trachée, et pendant
même qu’elle est absolument immobile. On sent
que c’est-là une perfection de plus dans l’organe de
leur voix , mais cette perfection a ses degrés, et
il y a fort loin de la mobilité dans un aigle ou
une chouette , à celle qui,a lieu dans un merle
ou dans un rossignol. '
Les larynx les plus simples, dans cette classe ,
sont ceux qui n’ont qu’un seul muscle propre de
chaque côté ; il tient, d’une part, aû corps de la
trachée , et de l’autre il aboutit à l’un des demi-anneaux
de la bronche ; son effet est de faire remon*
ter les premiers demi-anneaux vers la trachée, ce
qui équivaut absolument, pour l’effet sur la glotte,
au mouvement que la trachée prend en s’abaissant
vers eu x , dans les oiseaux où ce muscle propre
manque.
Les limites des changemens que ce muscle peut
opérer par ses contractions graduelles, sont d autant
plus étendues qu’il est lui-même plus long, et
qu’il s’insère à des demi-anneaux plus inférieurs.
Lés oiseaux du genre fa le o de Linnée , savoir :
lès a ig le s , les fa u c o n s , gerfau ts, hobereaux et
cresserelles , les buses, èperviers et autours ,
ont ce muscle inséré au premier demi-anneau. Ce 0
sont donc de tous, ceux qui s’approchent le plus de
ceux qui n’ont point de muscle propre du tout.