vélans y etc. On n’en retrouve point de semblables
dans les autres familles.
Les hyménoptères et les diptères ont bien deux
grosses vessies aeriennes à la base de leur abdomen
, avec quelques petites , mais toujours en très-
petit nombre.
L hydrophilus piceus en a quatre grosses aussi
a la base de l’abdomen. Comme c’est un insecte
aquatique, elles lui servent peut-être, comme la
vessie natatoire des poissons, à s’élever ou à s’abaisser
dans l ’eau.
Les larves aquatiques ont en général le principal
orifice aerien près de l’anus, pour pouvoir plus
facilement chercher l’air r alors, les deux troncs
latéraux de leurs trachées sont énormes, sans doute
pour faire une plus forte provision de ce fluide, et
les branches en partent comme des filets minces
et cylindriques.
J ’ai observé cette disposition dans deux larves dé
familles bien éloignées : celle des hydrophiles et
celle des stratyomis. Cette dernière, ainsi que
d’autres larves aquatiques de diptères , peut beaucoup
alonger sa queue, pour aller chercher l’air
sans élever son corps; l’anus est entouré de rayons
qui sont autant de petites trachées. Ces insectes se
suspendent à la surface de l’eau au moyen de leur
queue.
L a dispositon respiratoire la plus singulière parmi
les insectes, est celle des larves des demoiselles :
les orifices qui absorbent l’air sont dans le rectum',
sous forme de très-petits tubes , rangés en petits
groupes sur dix rangs, qui représentent cinq longues
feuilles pennées.,
Le rectum donne dans le corps autant de petites
trachées qu’il a de petits tubes en dedans , et les
trachées se rendent toutes dans quatre troncs qui
parcourent toute la longueur du corps.
Deux de ces troncs sont énormes et paroissent
ne servir que de réservoirs ; car ils donnent tout
leur air par des branches transverses aux deux auT
très troncs plus minces, qui rampent, comme a
l’ordinaire , sur les cotés du corps , et qui fournissent
toutes les parties de trachées ; ils donnent chacun
une branche récurrente qui, après avoir croisé
sa correspondante, marche le long du canal intestinal
, et lui donne une infinité de filets.
Il est probable que l’air contenu dans ces divers
troncs suit une marche déterminée et relative aux
divers besoins des parties qu’il a à vivifier.
Les quatre troncs et les deux branches récurrentes
se retrouvent dans la demoiselle parfaite ;
mais ils ne tirent plus leur air de l’anus : l’animal
vivant dans l’air le reçoit par ses stigmates ; et il y
a près de chacune une vésicule qui sert sans doute
de réservoir. Il y a aussi le long du dos une rangée
impaire de vésicules plus grandes.
Quelques insectes paroissent manquer de trachées
, et ce sont précisément ceux où. jious avons
cru apercevoir une espèce de coeur, c’est-à-dire,
les aranèides. Il y a cependant un stigmate de