naît du tronc coeliaque , ou d’une artère qui donne
d’abord des rameaux au commencement du canal
alimentaire , puis au foie et à la rate, et se perd
sur la dernière portion de ce canal.
Il y a généralement deux mésentériques. L ’antérieure
se détache de l’aorte à peu près vers le milieu
du corps, très-loin du tronc coeliaque. Elle s’avance,
pendant un court espace, dans l ’épaisseur du mésentère^
se partage en deux branches , dont l’une
se dirige en avant, et l’autre en arrière, parallèlement
au canal intestinal, et lui envoie à mesure
des rameaux , qui forment des angles droits avec la
branche dont ils proviennent. Ils ne se ramifient
pas davantage jusqu’à l’intestin : arrivés à ce viscère
, ils le contournent en serpentant, et les ra-
muscules qui en naissent suivent en avant et en
arrière la longueur de l’intestin. C’est dans \sl truite
que nous avons observé plus particulièrement cette
singulière distribution.
La mésentérique postérieure naît du tronc aortique
, à quelque distance de la première. Cette artère
se dirige en arrière parallèlement à l’intestin
et se distribue à sa portion postérieure , sans que les
ramuscules , qui s’en détachent à angle aigu, aillent
en serpentant. L a même artère envoie des rameaux
à la vessie, qui en reçoit, outre cela, des intercostales
postérieures.
II. Des veines.
On ne doit appeler ainsi, dans les poissons, que
les vaisseaux qui rapportent le sang au coeur de
toutes les parties du corps ; et c’est improprement
que*l’on a donné ce nom aux vaisseaux artériels
qui conduisent le sang , des branchies dans l’aorte ;
ces vaisseaux ont meme des parois plus épaisses
proportionnellement que celte dernière artère. _
Cinq veines principales rapportent au coeur le
sang de toutes les parties. i°. La veine-cave posterieure
, située à côté de l’aorte dans la plus grande
partie de son étendue; 2°. le tronc des veines hépatiques;
5°. et 4°. deux veines-caves antérieures,
Une de chaque côté , qui pénètrent dans la poitrine
à droite et à gauche , se joignent p x deux pré*,
cédenies , et forment, avec elles et la suivante, le
sinus commun des veines ; 5 . enfin, un tronc qui
rapporte le sang des branchies et des parties voisines,
et pénètre dans la poitrine entre les deux
veines-caves anterieures.
Toutes ces veines ont des parois extrêmement
minces et délicates, et diffèrent beaucoup à cet
égard du gros vaisseau dorsal ou de l’aorte , qui
les a plus épaisses ; mais moins à la vérité, que la
plupart des artères du même calibre dans les
autres animaux vertébrés.