3o6 X X V I e Leçon. Respiration.
piré , eontenoit beaucoup moins d’air que la même
eau qui n’avoit pas servi à cet usage.'
6°. Plusieurs poissons introduits dans l’eau d’un
bocal, sur lequel on avoit laissé du gaz nitreux ,
éprouvèrent des convulsions violentes aussitôt qu ils
eurent touché la surface de l’eau , et moururent en
moins de trois minutes $ tandis que d’autres poissons,
introduits dans une eau imprégnée d’une
égale quantité de ce gaz , vécurent assez bien pendant
qu’ils purent venir respirer l’air atmosphérique
à sa surface.
A R T I C L E I L
De la structure intime des poumons, et de
leur forme générale.
I* De In structure intime des poumons.
Les poumons n’existent que dans les trois premières
classes des animaux vertébrés. Ils sont
composés essentiellement, i°. de canaux aériens
formés de cartilages et de membranes , et quelquefois
de fibres musculaires ; a°. de vésicules
membraneuses, ou de cellules de même nature,
nombreuses et petites, ou grandes et rares, ou
même de sacs membraneux, à parois simples, qui
reçoivent, par ces canaux , l’air extérieur , et leur
renvoient celui qui a séjourné dans leur cavité ;
5°. de vaisseaux sanguins dont les ramifications
plus ou moins compliquées tapissent les parois des
vésicules , des cellules ou des sacs ; 4°. d’une membrane
extérieure qui les enveloppe et les protège.
Examinons successivement, sous ces quatre points
de vue , les poumons des mammifères, des opr
seaux et des reptiles.
I. Des canaux aériens.
Ils servent à deux usagés : la voix se forme à
l’origine ou à la fin de Jeur tronc commun $ ils
donnent passage à l’air qui doit pénétrer dans le
tissu le plus intime des poumons, ou qui en revient.
C ’est particulièrement comme servant simplement
à ce dernier usage que nous devons les
considérer ici.
A. Dans l ’homme.
L e conduit aérien, d’où partent tous les autres .
commence , sous le nom de trachée artère , immédiatement
au dessous du la ryn x, descend lé long
du cou au-devant de l’oesophage , pénètre dans la
poitrine , et s’y prolonge jusqu’à la troisième vertèbre
dorsale. Il se bifurque à cet endroit, et chaque
branche qui en résulte , prend le nom de bronche
, et se porte au poumon de son côté. L a droite
plus courte, un peu plus grosse que la branche
opposée , se divise en trois rameaux peu avant d’y
pénétrer, ou à l’instant où elle s’y introduit$ tandis
que la gauche ne se sépare sou veut qu’en deux
Va