structure. L e nombre des bronches varie avec
celui des lobes de chaque poumon, et se trouve
ordinairement semblable. On trouve beaucoup de
variétés dans le nombre, la forme et l’étendue
des-Mmeaux cartilagineux qui ceignent ces canaux
, ainsi que dans la présence ou le défaut , et
même la distribution des fibres musculaires qui
peuvent entrer dans leur composition , et quoique
ces différences tiennent plus à l’histoire de la voix
qu’à celle de la respiration , à cause de l’influence
qu’elles ont sur la première ,nous ne pouvons renvoyer
ailleurs leur exposition.
a. Des cerceaux cartilagineux1
Dans les singes proprement dits, les cerceaux
de la trachée entourent les quatre cinquièmes,
quelquefois même les cinq sixièmes de sa circonférence
, et ne laissent conséquemment qu’une très-
petite lacune en arrière , d’autant plus marquée
cependant, qu’on l’observe plus près de la division
des bronches. Dans celles-ci, les cerceaux sont
ordinairement moins complets et l’intervalle membraneux
entre leurs extrémités plus considérable.
Les anneaux y sont d’ailleurs plus étroits et plus
écartés les uns des autres. L e saï à gorge blanche
et Yalouatte nous ont offert, à cet égard, deux
exceptions remarquables , qui s’éloignent, en sens
opposé, de ce terme moyen. Dans le premier les
anneaux sont plus complets yeçs la fin de la trachée,
où leurs extrémités se recouvrent de maniéré
qu’il n’y a aucun intervalle membraneux à l’endroit
où elle se bifurque. Les cerceaux des bronches
sont très-larges. Au contraire, dans l’alouatte ,
les anneaux de la trachée n’ont guères plus de la
moitié de sa circonférence, et ceux des bronche^
n’ont pas même ce rapport avec elle. Ils sont,,
dans la première , étroits et écartés les uns des
autres $ encore plus minces et plus rares dans les
dernières , ils cessent aussitôt qu elles pénétrent
dans les poumons, ce qui n’a pas lieu dans les autres
singes. Cette disposition, en rendant la trachée
et les bronches susceptibles de changer beaucoup
de diamètre, et d’en prendre un ires - petit,
4 e se raccourcir ou de s’alonger , doit singulièrement
influer sur la voix de ces animaux, comme
nous l’expliquerons ailleurs.
Les loris , le tarsier sont dans le cas de la plupart
des singes : les anneaux de leur trachée sont
presque complets : ils le sont meme entièrement
dans le maki-mococo , ainsi que ceux des bronches
, jusqu’au moment où celles-ci entrent dans les
poumons dans lesquels ils deviennent incomplets.
Parmi les chéiroptères, les galéopithèques ont
des anneaux complets à la trachée, qui deviennent
incomplets aussitôt après la division de ce canal.
Dans ïa roussette ( Vesp. Vampyrus. L . ) , ces
mêmes anneaux se touchent par leurs extrémités ,
dans le commencement de la trachee , et diminuent
peu-à- peu en descendant ; de sorte que vers
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