X X V I I Ie L eçon. Voix.
larynx inférieur, d’allonger ou de raccourcir sa
trachée , et de dilater ou de raccourcir son larynx
supérieur $ mais on sent de plus aisément que la
grandeur, le diamètre des diverses parties de la
trachée , ses inflexions , la texture de ses parois ,
celle des cartilages des deux larynx, des cavités
qui peuvent communiquer avec eux ; et en un mot,
toutes les propriétés constantes de cet appareil, doivent
déterminer le caractère fixe de la voix de
chaque oiseau , et la nature qu’elle conserve dans
toutes ses modifications.
C’est sous ce double rapport que nous allons considérer,
dans les articles suivans, les organes de la
voix des oiseaux, et en décrire d’abord les circonstances
générales, et ensuite les particularités
distinctives.
Et nous trouverons par-tout la confirmation de
cejque nous venons d’établir à priori.
C. Du larynx inférieur.
L e seul oiseau dans lequel j’ai trouvé qu’il n’y
a pas de larynx inférieur, sur plus de cent cinquante
espèces que j’ai disséquées, est le roi des
vautours ( vu lturp ap a ). Ses bronches sont garnies
dans leur partie supérieure d’anneaux presque
complets, et communiquent avec la trachée, sans
qu’on aperçoive à leur réunion aucun rétrécissement
, ni aucune glotte saillante. Je ne puis dire
si nos vautours d’Europe ont la même organisation
, car ils sont plus rares dans les collections et
dans
dans les ménageries que les vautours d’Amérique j
et je n’en ai jamais disséqué.
En général, le larynx inférieur des oiseaux^ est
produit par une membrane qui fait saillie de chaque
côté de l’orifice inférieur de la trachée-artèrej
cet orifice est partagé en deux ouvertures, tantôt
par une traverse osseuse qui va d’avant en arrière ,
et tantôt seulement par l’angle de réunion des deux
bronches.
Les bronches ne sont point composées, comme la
trachée, d’anneaux complets, mais seulement d’arcs
osseux ou cartilagineux, d’un nombre de degrés
plus ou moins grand, qui ont chacun leur courbure
propre dans l’état de repos, et dont la courbure
peut varier jusqu’à un certain point par l’action
des muscles volontaires.
L a partie par laquelle les deux bronches se regardent
est donc simplement membraneuse dans
un espace plus ou moins long ; c’est celte membrane
ordinairement large et tendue que je nomme membrane
tympaniforme.
Le premier de ces arcs , c’est-à-dire, le plus voisin
de la trachée , a ordinairement la même courbure
qu’elle ; mais le second ou le troisième appartiennent
à des cercles plus grands, et sont moins
convexes que lui en-dehors, ce qui les fait saillir
en-dedans,
L a membrane qui double l’intérieur de la trachée
, forme un repli sur cette partie saillante , et
c’est ce repli qui, fermant à moitié chacune des
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