
 
		L e   foie,  dans  presque  sa  totalité  ,  l’estomac  ,  
 la  rate,  le  canal  intestinal,  à  l’exception  du  duodénum  
 ,  et  de  la  portion  du  rectum  qui  s’enfonce  
 dans  le  bassin  ,  sont  enveloppés  de  tous  côtés  par  
 le  péritoine.  Il  recouvre  d’une  manière  moins  intime  
 et  moins  generale  le  duodénum  et  le  pancréas, 
   situés  simplement  dans  l’écartement  de  ses  
 lames.  Il  se  porte  du  bassin  au  rectum,  en  laissant  
 la  moitié postérieure de  cet intestin  à découvert. L a   
 nlatrice,  chez  les  femmes,  en  est  entièrement  en-  
 veloppée ;  mais  il  descend  plus  profondément  le  
 long  de  la  face  postérieure  du  vagin  qu’au-devant  
 de  celui-ci.  Delà,  ou  du  rectum  dans  l’homme,  il  
 se  porte  à  la  vessie,  qu’il  atteint  au-dessus  de  l’insertion  
 des  uretères  ,  et  qu’il  recouvre  en  arrière  
 et  sur  son  fond,  d’où  il  redescend  un  peu  le  
 long  de  sa  face  anterieure  ,  et  passe  ensuite  au  
 pubis.  De  cette  manière  une  grande  partie  de  la  
 vessie,  en  avant  et  sur  les  côtés,  les  canaux  dé-  
 férens  et  les  vésicules  séminales  dans  l’homme  ,  
 une  partie  du  vagin  dans  la  femme,  l’extrémité  
 du  rectum  dans  1 un  et  dans  l’autre,  manquent  
 absolument  de  cette  enveloppe  accessoire.  Elle  ne  
 fait  que  passer  sur  les  reins,  les  capsules  surrénales  
 et  les  gros  vaisseaux  de  l’abdomen,  sans  
 les envelopper de plusieurs côtés. Elle les exclut ainsi  
 de sa  cavité,  dans  laquelle  elle reçoit  les autres viscères  
 en  se  repliant  sur  elle-même. 
 L e   péritoine est essentiellement  composé du  tissu  
 ©eilulaire  ,  et d’un  grand nombre  de vaisseaux ahsorbans. 
   Il a des vaisseaux sanguins qui lui viennent  
 des  différentes parties qu’il  recouvre  ou qui  l’avoisinent. 
   On  ne  lui  connoît  point  de  filet  nerveux  
 qui  lui  soit  propre. 
 Il  résulte  de  son histoire  anatomique  ,  qu il  sert  
 à  isoler  les  uns  des  autres  les  différens  viscères  
 de  l’abdomen  ;  à  les  envelopper  plus  ou  moins  
 complettëment,  et  à  les  assujettir  ,  d’une  manière  
 plus  ou  moins  solide,  aux  parois  d&  cette  cavité.  
 C’est  entre  ses  duplicatures  que  s’introduisent  les  
 vaisseaux  et  les  nerfs  qui  vont  à  ces  parties.  Sa  
 surface  interne  permet  à  plusieurs  de  celles-ci  de  
 glisser  les  unes  sur  les  autres,  sans  que  le  frottement  
 en  soit  douloureux  ,  et  produise  de  1 inflammation  
 et  des  adhérences.  , 
 Ces usages  feront  sentir  facilement  l’importance  
 de  cette  membrane  ,  et  prévoir  combien  son  existence  
 doit  être  générale;  aussi  la  trouve-t-on  ,  ou  
 du  moins une  membrane  analogue  ,  dans  tous  les  
 animaux  vertébrés.  Généralement  blanche  ,  délicate  
 ,  transparente  et  sans  couleur dans  les mammifères  
 et  les  oiseaux  ;  elle  est  quelquefois  noire  
 dans  les  reptiles  et  les  p o is so n s ,  et  souvent  argentée  
 dans  ces  derniers  ;  elle  prend  beaucoup  
 d’épaisseur  dans  plusieurs  de  ceux-ci  ,  et  une  
 apparence  molle  et  comme  gélatineuse.  On  lui  
 trouve  ces  derniers  caractères  entre  autres  dans  
 le  poisson-lune  et  plusieurs  autres  têt rodons  ;  
 tandis que dans  d’autres espèces de la même  classe,  
 Y esturgeon y  par  exemple,  son  tissu  est  ferme,  et 
 E   4