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 on  voit  d’abord  ,  i°.  un  oesophage  long  et  
 fort  dilatable;  a0,  un  premier  estomac  presque  
 sphérique  ,  à  parois  musculeuses,  et  ridées  longitudinalement; 
  5°. un deuxième estomac, membraneux  
 ,  alongé  ,  e t ,  chose  remarquable  ,  villeux  ,  
 non par dedans,  comme  ceux  de  certains animaux  
 vertébrés , mais par dehors ;  c’est  que ses villosités  
 sont des vaisseaux qui pompent dans le fluide nourricier  
 ambiant  le  suc gastrique  qu’ils  versent dans  
 l’estomac  ,  selon  les  lois  de  la  sécrétion  dans  les  
 insectes , en leur qualité d’animaux sans circulation.  
 3°. Un intestin de  longueur médiocre ,  d’une  fois  et  
 demie à deux fois celle du corps,  grele, et d un  diamètre  
 égal  par  tout.  4°.  Un  cæcum  conique  assez  
 long, qui s’insère tout  près de l ’anus.  Il se trouve  au  
 bord de l’ anus même deux  vésicules  qui  versent la  
 liqueur  âcre que  ces  animaux  ne  manquent  guère  
 de  lancer  lorsqu’on  les  saisit. 
 Tels  sont  les  insectes  des  genres démembrés  des  
 carabes y  des  cicindèles  et  des  ditisques ;   leurs  
 larves  n’ont  pas  meme  de  dilatation  stomacale ;  
 leur  canal  est  grêle,  et  tout  d’une  venue  ,  de  la  
 bouche  à  l’anus , et à peine  une  fois  et  demie  long  
 comme  le  corps.  On  y  voit  cependant  le  coecum  
 vers l’anus. C’est du  moins ce que j ’ai  observé  dans  
 les  larves  de  diiisques. 
 3°.  Dans  les  coléoptères  clavicornes. 
 L e  grand hydrophile (A. piceus ) ,  a , dans 1 état 
 S ect. I. A r t. III.  lntesi.  des  insectes.  Ii  
 parfait,  des intestins cylindriques très-longs (quatre  
 ou  cinq  fois  plus  que  le  corps)  ,  égaux  par-tout,  
 formant  de  grandes  spirales  dans  l ’abdomen,  ba  
 larve  ,  qui  est beaucoup  plus carnassière  que  lu i,  
 en a de courts  ( une fois et demie comme le corps) ,  
 dont près  des  deux  tiers  font  un  estomac  alonge  
 et  villeux  par dehors ;  et  le  reste  est  lisse ,  et  divisé  
 en  deux  parties  par  un  étranglement. 
 Les  silphes,au contraire  etc.), 
 ont, dans  l’état parfait,  un  tel  estomac ,  suivi d un  
 intestin  grêle  deux  fois  long  comme  le  corps. 
 4°.  Dans  les  coléoptères  lignivores. 
 L a   larve  des  priones  et  des  cérambyx  a  des  
 intestins  très-gros ,  à  parois  minces,  à  peu  près  
 égaux  par-tout, et  faisant  quatre  replis  chacun  de  
 toute la longueur du corps.  Le commencement, que  
 l’on  peut seul  comparer à  un  estomac,  est  un peu  
 froncé  en  travers  comme  un  colon.  Dans F insecte  
 parfait  il  y   a  d’abord  un  estomac  membraneux  
 et  rond,  puis  un  autre  ovale ,  qui  se  rétrécit  insensiblement  
 en  un  canal  cylindrique,  lequel  de-  
 vient subitement  plus mince  à  l ’endroit  de  1 insertion  
 des vaisseaux  hépatiques ,  et  reste  tel  jusqu à  
 l ’anus.  Tout *ce  canal  a  au  plus  deux  fois  la,  longueur  
 du  corps. 
 Dans  la  larve  des  lamia ,  il  y   a  d’abord  un  
 estomac très-marqué , puis un intestin grêle noueux,  
 qui  se  change  subitement  en  un  gros  intestin  plus  
 long  que  lui.