mammifères , que sa capacité soit bien évidemment
plus grande que celle du ventricule gauche ,
comme on le dit du coeur de l’homme. Autant
qu’on en peut juger à la vue , cette capacité nous
a paru égale le plus souvent ; quelquefois même
elle sembloit être au désavantage du ventricule
droit.
Il n’en est pas de même de la force de ces
deux ventricules, si l’on en doit juger par l ’épaisseur
de leurs parois, et par celle des colonnes
charnues qui rendent leur surface interne si inégale.
Ces colonnes sont beaucoup moins prononcées
dans le ventricule dont il est question, et l ’épaisseur
de ses parois atteint à peine , dans l’homme,
comme dans les autres mammifères , le fiers de
celle du ventricule gauche. Il arrive même quelquefois
qu’elles n’ont que le quart de cette épaisseur,
comme nous l’avons vu entr’autres dans un
coeur d’ours , où cette circonstance n’étoit au reste
qu’individuelle, et dans le hanguroo-géant. Dans
le d au ph in , au contraire , elles sont la moitié
aussi épaisses que les parois du ventricule gauche.
Cela viendroit-il de ce que le sang a plus d’obstacles
à vaincre pour traverser les poumons de cet
animal, ou du jeune âge de l’individu observé ?
Sa paroi externe est concave en dedans ; sa
paroi interne , qui est la cloison du coeur , est
convexe : elle a , entre l ’ouverture de l ’oreillette
et celle de l’artère , une saillie longitudinale un
peu plus convexe, qui répond à peu près vis-âvis
l’origine de l’aorte. L ’une et l’autre sont garnies,
dans l’homme , d’une multitude de cordons charnus
qui se croisent dans divers sens, et interceptent
des aréoles ovales qui elles-mêmes en contiennent
de plus petites. Il y a beaucoup moins de ces
cordons à la paroi convexe. Où il y en a le plus,
c’est dans le fond à gauche, le long de la courbe
de réunion de cette paroi a la paroi concavej ils
semblent se détacher les uns des autres dans cet
endroit, pour intercepter des areoles profondes 5
la direction des principaux est plutôt dans le sens
de la longueur de l’axe du coeur, que dans le
sens opposé. L a partie de la paroi convexe , situee.
près de l’artère pulmonaire, est à peu près lisse.
L e mandrill a ces cordons plus nombreux et
plus marqués que l ’homme , sur-tout à la paroi
convexe. Le baboiri à museau de chien ( simia
hamadryas ) de meme. Les cordons sont tres-forts
et très-marqués dans le d au ph in , ce qui correspond
à la grande épaisseur des parois du ventricule
droit.
L e mouton n’a presque point de cordons charnus
; sa paroi concave ne présente que de légères
saillies ; sa paroi convexe n’en a aucune. Il en
est de même dans le boe u f: les cordons charnus
de ces deux animaux sont plus marqués dans les
environs de l’oreillette, toujours a la paroi concave.
Le cochon a ces cordons'plus marqués à la paroi
concave que les deux précédons.