72 X X I I e L eçon. Annexes des intestins,
comme tendineux. Au reste , ce tissu est généralement
mince , délicat , transparent dans la portion
qui recouvre immédiatement les viscères deTab-
doinen , tandis que celle qui tapisse les parois -de
cette cavité est plus forte, et souvent plus colorée.
L e péritoine de Y éléphant, parmi les mam-
mif eres , présente de même beaucoup d’épaisseur
dans la portion qui tapisse les parois musculeuses
de l ’abdomen. »Nous l ’avons vu dans un individu
de cette espèce , mort d’un péritonite , injecté de
vaisseaux sanguins innombrables , formant un réseau
très-fin. Les couches celluleuses qui le composent
se déveîoppoient, lorsqu’on cherchoit à les
séparer, en longs filamens soyeux, semblables à
ceux de tout le tissu cellulaire de cet animal.
Les rapports du péritoine diffèrent dans les
quatre classes des animaux Vertébrés, suivant que
les dilférens viscères qu’il enveloppe, chez Yhoinme,
sont séparés par un diaphragme ou par quel-
qu autre cloison, de ceux de la circulation et de
la respiration, comme cela a lieu dans les mammifères
et les po is sons, ou que tous ces viscères
sont contenus’ dans une même cavité , comme dans
les oiseaux et les reptiles. Dahs le premier cas
une membrane analogue au péritoine, mais séparée
, tapisse la cavité du thorax , et revêt les organes
qui y sont renfermés, et le péritoine Seul
est distribue dans l’abdomen.
Dans le dernier cas, le péritoine et le plèvre
paroissent confondus, ainsi que les cavités abdo-
Sect. II. Art. I. Péritoine.
tninale et thorachique , et ne forment qu’une seule
membrane.
La disposition de cette membrane commune a
quelque chose de particulier dans les oiseaux.
Elle y forme de grandes cellules , dont une partie
sont vides , et les autres remplies par les viscères 3
ces cellules communiquent avec les poumons , et
se remplissent ou se vident d’air dans l’inspiration
et l’eXpiration. Nous ne faisons que les indiquer
ic i, nous réservant de les décrire dans la
leçon de la respiration.
Celle des chèloniens , parmi les reptiles ,
semble diviser en plusieurs autres la cavité
commune du thorax et de l’abdomen. i°. L a
cavité des poumons, qui se prolongent fort loin
en arrière , par-dessus le coeur , le foie et les
intestins *, a0, celle du coeur ou du péricarde ; elle
touche en arrière à la suivante ; 5°. celle des
viscères abdominaux , qui renferme l’estomac, le
foie , les intestins, la vessie et les testicules , ou
les ovaires. Ses parois forment en avant-, en recouvrant
le foie, une sorte de diaphragme membraneux
, qui le sépare du coeur, et elles ferment,
en arrière, la cavité du bassin 5 elles fournissent
de plus les mésentères. La consistance de cette
membrane nous a semblé plus forte dans ces animaux
que dans les autres reptiles.
La distribution du péritoine des poissons est, en
général, analogue à celle qu’il offre dans les mammifères
: mais il présenté , dans les raies $ une