du dos de la branchie ; et ce sont ces vaisseaux
dorsaux des branchies qui portent le sang dans
les oreillettes.
Mais chaque branchie a en même temps une
autre couche de petits vaisseaux semblables et parallèles
aux premiers , et qui versent le sang veineux
dans les extrémités de ceux-ci.
Ce sang arrive dans cette couche dernièrement
mentionnée , par un autre vaisseau dorsal de
chaque branchie, différent de celui dont nous avons
parlé d’abord, et marchant à côté de lui ; lequel
Reçoit ce sang veineux des veines de tout le corps.
Nous avons vérifié tous ces points par des injections
de mercure faites sur l’huître commune.
D. Dans les ptéropodes , la circulation se fait
comme dans les gastéropodes, par un coeur simple
pourvu d’une oreillette unique qui reçoit le sang
du poumon , et le transmet au reste du corps. Nous
lavons vu très-clairement dans Vhyale et le pneu-
moderme.
Dans les brachiopodes nous n’avons disséqué
qii’un genre, qui nous a montré deux coeurs séparés,
aortiques l’un et l’autre , c’est-à-dire recevant du
poumon et envoyant dans le corps. Nous ne savons
s’il y en a un troisième qui envoie le sang du
corps dans le poumon. Ce seroit alors précisément
le cas inverse des céphalopodes ; mais nous n’a-
Vons nulle raison d’y croire.
Il est toujours bien prouvé, par les détails dans
lesquels nous sommes entrés dans cet article , que
la classe entière des mollusques jouit d’une circulation
aussi complette qu’aucun animal vertebre ;
que cette circulation est double , et que lorsqu’il
n’y a qu’un ventricule, c’est l’aortique r et non
le pulmonaire; que lorsqu’il y en a plus d un,
ils sont séparés, et forment autant de coeurs distincts;
enfin que le passage des artères aux veines,
tant dans la petite que dans la grande circulation,
est aussi évident que dans les animaux plus élevés,
quoique des anatomistes habiles l’aient nie encore
tout récemment.
A R T I C L E I I.
Des organes de la circulation dans les crustacés.
Le coeur des crustacés décapodes est tout autrement
fait que celui des branchiopodes. Le
premier est ovale , circonscrit, et place a peu près
au milieu du thorax. L’autre est alongé , et s’étend
d’un bout du corps à l’autre , de manière à
paroître conduire comme par une nuance intermédiaire
au vaisseau dorsal des insectes. Il a fait
illusion à cet égard à quelques naturalistes ; mais,
si l’on vouloit lui trouver un analogue , c etoit
plutôt dans les vers à sang rouge qu’il falloit le
chercher.
Le coeur des décapodes , ( crabes, homars ,
écrevisses , bernards-hermites , etc. ), est aussi
un coeur aortique, comme celui des mollusques.
Il reçoit le sang des branchies par un gros vais-
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