que , s’observe dans les astéries ou étoiles de mer ;
c’est un sac membraneux, très-plissé quand il est
vide , situé au centre commun des branches , et ne
s’ouvrant qu’à la bouche , de sorte que les excré-
mens n’ont pas d’autre issue. Ce sac a dix appendices
ou boyaux aveugles, extrêmement subdivisés en
branches et en rameaux, et formant à l ’oeil des espèces
d’arbres très-agréables à voir. Ils sont logés
dans les branches du corps , deux dans chaque
branche ; quand l ’astérie a plus de cinq branches,
alors il y a aussi plus de dix arbres de cæcums. Ces
arbres, ou ces espèces de grappes, sont fixés dans
leur place par des mésentères membraneux.
Les étoiles de mer , dont les branches n’ont pas
de pieds , et ressemblent à des queues de serpens ,
( ophiures, Lam.), n’ont pas de tels cæcums. Leur
estomac est un simple sac qui n’occupe que le disque
au centre des branches ; seulement sa membrane
montre de toute part une infinité de petites
boursouflures. Il en est probablement de même des
étoiles de mer dites têtes de méduse.
L a cavité alimentaire des méduses est aussi compliquée
que celle des astéries, mais elle a cela de
particulier , qu’elle n’est point suspendue dans la
grande cavité du corps, mais qu’ elle est comme
creusée dans sa masse. L ’estomac, qui est assez
vaste , remplit la base de ce que l’on nomme dans
ces animaux le pédicule $ il en part des tuyaux y
qui vont en rayons vers les bords de la partie supérieure
et élargie du corps, laquelle est faite, comme
on
on sait, en segment de sphère ; ces vaisseaux communiquent
entre eux par des branches latérales ,
et tant eux que ces branches fournissent une infinité
de petits rameaux, qui forment un lacis très-
compliqué , lequel s’étend par tout le corps , et y
porte la nourriture comme pourroient le faire des
vaisseaux sanguins; ce lacis est sur-tout sensible
sur les bords de la partie faite en segment de
sphère ; il y représente une sorte de dentelle.
Il y a une grande différence entre les méduses
pour la manière dont les alimens entrent dans l ’estomac.
Les unes ont une seule bouche, une large
ouverture ronde ; d’autres ont, au lieu de bouche ,
une multitude de tentacules branchus, percés chacun
d’une petite ouverture ; chaque ouverture
donne naissance à un petit canal qui se réunit au
petit canal voisin ,.et ainsi de suite ; il se forme, de
celte manière, quatre gros troncs qui aboutissent
dans l ’estomac , et y portent le liquide pompé par
tous les petits orifices des tentacules : ces derniers
sont quelquefois au nombre de plus de huit cents.
C’est sur cette organisation unique, jusqu’à présent
, dans le règne animal , que j’ai établi le
genre rhizostome , dont le nom signifie b ouche-
racine. On peut dire , en effet, du rhizostome ,
qu’il se nourrit par une sorte de racine, et de lui
aussi bien que de toutes les méduses, que l ’estomac
leur tient lieu de coeur.
Dans les polypes ordinaires ( hydra Linn. ) , il
n’y a pas même ces prolongemens vasculaires dans
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