reillette , dont elle reçoit l’embouchure, et tient
en même temps au pédicule artériel, dont l’orifice
est toujours à la base du coeur.
Les parois du ventricule sont généralement très-
épaisses et présentent des colonnes charnues plus
eu moins fortes, plus ou moins détachées, se croisant
eri différens sens , et interceptant des sinus arrondis
, dans lesquels en sont de plus petits.
L ’orifice artériel du ventricule est toujours percé
en avant, à droite ou en dessous de l’embouchure
de l’oreillette. Cet orifice ne donne pas immédiatement
dans l’artère pulmonaire , mais dans un renflement
qui précède cette artère , et que nous appellerons
son bulbe ou son pédicule. La forme de
ce pédieule varie beaucoup : le plus ordinairement
il est en poire, comme dans les saumons, les perches,
les carpes, etc. ; ou ovale, comme dans l’esturgeon ;
rarement est-il cylindrique, comme dans les raies et
les squaiés. Sa structure tient à la fois de celle du
coeur et de celle de l’artère. Lorsqu'il est pyriforme,
ses parois internes présentent de fortes colonnes,
dirigées d’ayant en arrière, et rendant sa cavité anfractueuse.
Elles sont d’ailleurs tapissées par la
membrane interne, qui se continue du ventricule
dans l’artère pulmonaire , et forme les valvules du
pédicule. Celles-ci sont de forme sémi-lunaire ou
parabolique , ayant leur bord libre tourné vers
cette artère. Dans les squales, il y en a deux, rangs,
de trois valvules chacun , l’un à l’entrée, et l’autre
à la sortie de ce pédicule. Dans Vesturgeon, il y
en a de même deux rangs ; le premier compose de
quatre valvules , et lé second de cinq. Dans les
raies , on compte jusqu’à quatre rangs composés
d’un même nombre de semblables valvules , tandis
que dans lesg ad e s , les carpes, les s a um o n s etc.,
on ne trouve que deux valvules a 1 entree de ce
bulbe, et point à sa sortie.
L ’extérieur de ses parois est souvent compose de
fibres charnues , qui forment une couche plus ou
moins épaisse autour de ce pédicule. C est ce qui se
voit très-bien dans les raies, les squales 1 esturgeon,
les truites, et tous les poissons d’un volume
un peu grand. Ces fibres musculaires se prolongent
d’une manière sensible sur les parois de 1 artère
pulmonaire. Les parois internes du pédicule sont
tendineuses comme celles de cette artère , et présentent
ordinairement des colonnes blanchâtres,
plus ou moins (fortes et multipliées. Il n est pas toujours
facile de séparer la couche musculeuse de la
paroi tendineuse , et le passage de l’une à 1 autre
est quelquefois insensible.