X X V I e L eçon. Respiration.
branchies de chaque côté , composées chacune
de deux rangées de lames cartilagineuses, de forme
allongée et triangulaire, et soudées ensemble dans
les deux tiers de leur bord interne. Ces lames,
ou ces paires de lames, sont appuyées , par leur
base, sur la convexité d’arcs osseux ou cartilagî-
neux'dont elles semblent les rayons. Nous décrirons
ces arcs dans un des articles suivarts.
Chaque branche de l ’artère pulmonaire se glissé
par 1 extrémité inférieure de ces arcs, entre leur
surface convexe et la base des paires de lames, êt
rampé sur le milieu de cette surface jüsqu^à l’extrémité
opposée , c’est-à dire , en s*élevant toujours.
Elle fournit a mesure un rameau à chacune
de ces paires de lames, et diminue en même temps
de diamètre. Ce rameau s’élève le long de la ligne
de reunion des deux lames , et se divise bientôt
en deux branches, dont chacune répond à leur
bord interne , et s’avance jusqu’à leur sommet. Il
en naît un grand nombre de ramuscules, qui s’étalent
sur les deux surfaces de ces lames, deviennent
extrêmement lins en se sous-divisânt encore , et
forment enfin les premières racines de l’artère du
corps, ou, comme on lé Voit ordinairement, de la
veine pulmonaire. Celle-ci rassemble toutes ces
racines ou tous ses ramuscules dans ün Xartieau qui
regue le long du bord externe de chaque lame.
Des rameaux semblables se rendent, de toutes les
lames, à une branche commune, qui suit, comme
la branche pulmonaire, la convexité des arcs audessus
de cette branche, et croît en diamètre à
mesure qu’elle s’élève, an contraire de cette dernière
. Elle se dégage enfin de dessous la partie supérieure
des branchies pour donner naissance aux
artères du corps, comme nous l’avons dit dans la
leçon précédente.
Toutes ces lames et tous ces vaisseaux sont recouverts
par un prolongement de la membrane qui
tapisse l’intérieur de la bouche, et s’amincit pour
cela considérablement. C ’est encore ici une ressemblance
entre les branchies et les poumons.
Telle est la conformation la plus ordinaire des
branchies dans les poissons. Il y a bien quelques
différences dans la forme des lames , qui sont plus
ou moins alongées, dans leur nombre , dans la dis«
position des rameaux de l’artère pulmonaire , dont
les deux branches sent réunies souvent par une
branche latérale avant de parvenir an sommet des
lances, etc. ; mais on sent que ces différences ne
doivent pas nous arrêter. Nous avons à en indiquer
dè plus importantes, que présentent les branchies
des lamproies , des raies et des squales , de Vhippocampe
et de certains silures.
Au lieu de quatre branchies de chaque côte, oU
en trouve Sept dans les premiers de ces poissons ,
dont la première et la dernière n’ont qu’une rangée
de lames. Il y en a cinq dans les raies et les
squales , qui n’eu font, à proprement parler, que
quatre et demi, parce que dans la cinquième , qui
est la premier^ en ayant, il n’y a qu’une rangée