D. Dans les insectes.
II n’y a que les seules trachées qui maintiennent
le*canal intestinal des insectes, et l’on n’y
voit ni mésentère, ni vaisseaux, ni même de tissu
cellulaire ; aussi quand on place dans l’eau un insecte
ouvert, voit-on tous les replis de son canal
se soulever et se développer à cause de la légèreté
spécifique que l’air contenu dans les trachées leur
donne.
. On peut donner le nom de péritoine à la membrane
fine qui double l’abdomen intérieurement,
et qui est enveloppée par les anneaux de la peau et
par leurs muscles.
Mais ce que les insectes ont de plus remarquable
dans l’état de larve , et ce qu’ils onts euls parmi
les animaux invertébrés, ce sont ces lambeaux
d’une cellulosilé remplie de graisse, qui peuvent
être comparés à des épiploons, et qui paroissent
en remplir toutes les fonctions.
Ils ont sur-tout éminemment celle de fournir à la
nutrition de l’animal, pendant tout le temps où,
dans l’état de chrysalide, il ne mange rien absolument
, comme la graisse des épiploons soutient la
vie des quadrupèdes qui passent l’hiver dans un
sommeil léthargique; à l’époque où Yinsecte change
de tégumens et de former pour devenir insecte
p a r f a i t , il est probable que ce sont encore ces
lambeaux graisseux qui fournissent la quantité prodigieuse
de matières que doit exiger le développe-
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Sect. IL Art. III. Soutiens et enveloppes, lùg
ment subit de tant de parties ; aussi n’en trouve-
t-on plus dans ce dernier état.
Les formes, la couleur, la consistance de ces
lambeaux varie. Les chenilles les ont oblongs ,
renflés, pleins d’une graisse blanche et semblable
à de la crème ; les larves de scarabès les ont en
forme de larges membranes demi-transparentes
avec beaucoup de grains blancs et opaques ; celles
des mouches et des stratyomis, sont dechiquetees
comme des rubans étroits irrégulièrement rassemblés.
J ’en vois point ou peu, dans les larves d’in- I sectes à demi-métamorphose , qui mangent toujours
, et n’ont jamais à rester dans l’état de chrysalide.
Dans tous les ordres, ces lambeaux reçoivent
beaucoup de vaisseaux aériens ou trachées, etc.
E. Dans les échinodermes.
On retrouve subitement dans cet ordre un mé~
sentère parfait, et meme quelquefois une sorte
I I d’épiploon. Dans les oursins , le mésentère s’attache
à la coquille extérieure, et se contourne
absolument comme l’intestin qu’il embrasse. Dans
les étoilés de mer il y a autant de mésentères que
d’arbres de cæcums se rendant dans chaque branche
du corps. Ils adhèrent aussi à la face interne
de l’enveloppe générale parallèlement à l ’axe de
la branché. Dans l’holothuria trëmula, le mésentère
prend l’intestin dès la bouche ; il le conduit
jusqu’à l’autre extrémité du corps en suivant un
dès muscles longitudinaux; il traverse, puis re~