
 
        
         
		la base du crâne, en partie, par des muscles qui s’y   
 attachent, et,  en partie ,  au moyen des os pharyngiens  
 supérieurs,  qui  tiennent  au  même  endroit  
 par des muscles  analogues.  L ’extrémité  inférieure  
 de  ces mêmes  arcs  s’unit  à chaque côté  d’une  suite  
 de  cartilages ou d’osselets  qui  règne d’ayant en  arrière  
 entre  leurs deux rangées,  à  peu  près comme  
 les côtes s’unissent  aux pièces du sternum.  L ’extrémité  
 antérieure  de  cette  sorte  de  sternum  est articulée  
 et soutenue généralement dans l’angle de deux  
 branches  qui  se  joignent  de  chaque  côté  à  l ’os  
 carré  ,  et  descendent  obliquement  en  dedans  et  
 en  avant  jusqu’à  la  rencontre  de  cette  extrémité r  
 ce  sont les  branches  hyoïdes,  indiquées déjà  sous  
 ce  nom  dans  la  Leçon X V I I I ,  tom.  I I I , pag.  2Ô9.  
 Rarement  ces  branches manquent-elles ;  alors  des  
 cartilages  analogues viennent  soutenir  les  arcs  par  
 l’extrémité  opposée  du sternum.  Enfin, l’ouverture  
 extérieure  dés  branchies  est  souvent garantie  par  
 un  double  opercule  ,  l ’un  entièrement  osseux  ,  
 l ’autre  composé  seulement  de  rayons  de  cette nature, 
   qui  ferme  ou  découvre  cette ouverture.  Tels  
 sont  les  leviers  au moyen  desquels s’exécutent  les  
 mouvemens des branchies dans les poissons : ils sont  
 mis  en  jeu par des muscles,  dont  l’action,  quoique  
 variée,  se réduit cependant  a faire passer  entre  les  
 branchies l’eau qui entre par la bouche, et à la faire  
 ressortir  par  les  ouvertures  extérieures de ces  organes  
 respiratoires :  ils  tendent  à  ouvrir les  arcs,  
 à  les  écarter  les  uns  des  autres,  ou  à  les  fermer 
 et à les rapprocher :  ils développent et  éloignent les  
 uns  des  autres  les  rayons  de  la  membrane  bran-  
 chiostège,  ou  soulèvent  l ’opercule  en  écartant  du  
 corps son bord libre. Enfin, ceux qui  agissent sur les  
 os pharyngiens  supérieurs,  lorsque ces os existent,  
 ne  sont  pas  étrangers  aux mouvemens  des  branchies. 
 Comparons,  les  unes après les autres,  ces différentes  
 parties. 
 a.  Des  arcs  osseux  ou  cartilagineux qui f o r ment  
 une partie de  la  charpente  des  branchies. 
 Ils  sont  le  plus  souvent  au  nombre  de  quatre,  
 composés chacun de deux portions, une supérieure,  
 plus courte ;  l’autre inférieure ,  ordinairement plus  
 longue;  jointes  par  une  articulation  mobile,  qui  
 leur permet des mouvemens  de  charnières  par lesquels  
 l’arc  s’ouvre  ou  se  ferme.  Leur forme  varie  
 beaucoup ;  larges  et  forts  dans  les  ra ie s ,  ils  sont  
 singulièrement  grêles  dans  la  murène  ( muroena  
 helena).  Leur  convexité  est  presque  toujours  
 creusée en  canal pour loger les vaisseaux  des branchies  
 : c’est  sur cette partie que sont  fixées,  comme  
 autant  de  rayons, les  lames sur lesquelles s’étalent  
 les  vaisseaux,  ou  qui  soutiennent  d’autres  lames  
 vasculaires  II  y   a  de  plus,  dans  les  ra ie s ,  onze  
 à  douze  rayons  cartilagineux  ,  soudés  à  la  convexité  
 de  chaque  arc ,  et  qui  s’élèvent  en divergeant  
 ,  entre deux rangées de  ces premières lames,  
 qui  sont  purement  membraneuses  et  vasculaires 
 A a   5