Comme celui-ci s’articule de chaque cote avec UH©
tubérosité latérale du cricoïde , ce muscle fait faire
au thyroïde un mouvement de bascule, qui porte
§on bord supérieur en avant, et qui tend les hga-
mens de la glotte.
Telle est la disposition générale des larynx de
l’homme et des quadrupèdes ; leurs difiérences dépendent
de la forme de chaque ca r t ila g e , des
prolongement et de la figu re des ventricules de
la glotte , et de certains sacs communiquant avec
différentes parties.
Nous a l lo n s les examiner dans ces divers rapports.
IL Description particulière des caractères
distinctifs des divers larynx.
i ° . Dans l’homme.
L ’épiglotte est ovale, obtus, et comme tronqué,
ou même légèrement échancré.
Le thyroïde a ses ailes plus larges que longues.
L e bord antérieur est échancré au milieu , le postérieur
a deux festons rentrans à chaque aile. Les
angles se prolongent en pointes ou cornes , dont
les antérieures sont de beaucoup les plus longues.
Les arythénoïdes sont deux petites pyramides
triangulaires, dont la pointe se recourbe en arrière,
s’amollit çt s’arrondit.
Les cartilages cunéiformes sont si mous qu’à
peine ils méritent- ce nom ; on ne les remarque
que comme un petit tubercule en avant de celui
Art . IL Voix des Mammifères. 4gg
du sommet de chaqua arythénoïde. Leur forme
est celle d’un L , dont la partie inférieure entre
dans le ligament antérieur de la glotte.'1
Les rubans vocaux sont médiocrement tranchans.
I.es ventricules de la glotte remontent entée les
ligamCns antérieurs et le thyroïde pour ÿ former
une cavité demi circulaire.
L a femme a le larynx à proportion plus étroit
que riiomme , mais les cartilages m’en ont paru
plus durs.
2°. Dans les quadrumanes.
Dans l’orang-outang l’épiglotte est court, très-
concave à sa base , tronqué et échancré $ les
arythénoïdes , plus petits à proportion que dans
l’homme , et les cunéiformes plus grands ; les
rubans vocaux libres et tranchans jT ’ouvCrlure du
ventricule , ovale et très-large ; le ventricule lui«
même est une grande cavité ovale , large en tout
sens , divisée en deux parties par une demi-
cloison. C’est dans sa partie inférieure que donne
l’ouverture qui est entre les deux ligamens de la
glotte. L a partie supérieure communique par un
trou percé entre le thyroïde et l’hyoïde, dans
un grand sac membraneux situé sous la gorge ;
ce sac est collé à celui de l’autre côté par de la
cellulosité, mais ne communique point avec lui,
si ce n’est par le larynx. Il est clair que l’air
qui vient de passer entre les deux rubans vo caux
, repoussé par la concavité de l’épiglotte, doit
I i s