l’oesophage, ne tarde pas à se diviser en deux branches.
L ’une passe à gauche , suit le côté interne de
la veine-cave gauche , reçoit une ramification de la
première , communique avec un plexus considérable
qui entoure le péricarde, et se termine dans un
autre plexus situé au-dessous des orbites, et dans
lequel viennent se rassembler tous les lymphatiques
de la moitié gauche du corps. Ceux de la tête et des
ouies s’y rendent immédiatement. Il en part un seul
petit tronc qui s’insère au côté interne de la veine
jugulaire. La branche droite se comporte à peu près
de même. Toutes deux communiquent avec deux
autres branches principales du système lymphatique.
L ’une située profondément près de la colonne
épinière , commence à la queue, reçoit des rameaux
, des nageoires dorsales et des parties du dos
s’avance iusqu’à la tête, et envoie un rameau à
chaque division du conduit thorachique.
L ’autre, placée d’abord immédiatement sous la
peau , à la partie inférieure et moyenne du corps,
semble opposée à la première ; elle va de l ’anus
à la tête, reçoit les lymphatiques des parois du
ventre, passe entre les nageoires abdominales, se
rend à un vaisseau lymphatique sur les os des
branchies, forme ensuite le plexus du péricarde où
se réunissent la plupart des lymphatiques des reins,
envoie de-là des branches aux canaux thorachiques,
reçoit les lymphatiques des nâgeoiresde la poitrine,
puis une branche qui règne sur le côté du corps,
et se termine enfin dans le plexus sous-orbitaire de
Sect. III. Art. II. Descr. part. des lymph. n i
son côté, rendez-vous général des lymphatiques de
la moitié correspondante du corps.
On voit, par cette description abrégée, que les
branches du système lymphatique des poissons , qui
portent le nom de canaux thorachiques, n’ont pas, à
beaucoup près, l ’importance des troncs analogues
dans les mammifères , et peut-être même dans les
oiseaux. Les canaux thorachiques, dans les poissons
, sont proprement les petits troncs qui sortent
des derniers plexus, pour s’insérer aux jugulaires.
On pourroit en dire autant des troncs analogues qui
se voient dans les reptiles.