dans ces animaux : outre qu’ils soutiennent cès
lames , ils servent encore au mouvement des branchies
, comme nous le verrons bientôt. La! concavité
de ces mêmes arcs, unie dans Jes raies et les
squales y est généralement hérissée de dentelures
ou de papilles plus ou moins dures , dépassant ses
bords de chaque côté, ou d’un côté seulement, et
qui sont placées de manière qu’elles garantissent
plus ou moins les branchies, des corps que l ’animal
avale, et qui pourroient passer dans leurs intervalles
: elles sont en cela très-comparables aux
papilles qui se rencontrent sur les bords de la glotte
dans les oiseaux. Rarement font-elles corps avec
l ’os -, le plus souvent elles ne tiennent qu’à la membrane
qui se prolonge de l ’intérieur de la bouche i
pour la revêtir de ce côté. ,
L a manière dont ces arcs sont suspendus au crâne,
ou aux premières vertèbres , n’est pas toujours la
même. Moins avancés dans les raies, l ’extrémité
supérieure des trois derniers s’articule avec le cartilage
qui tient lieu des vertèbres cervicales ; et il
n’y a que celle des premiers qui s’articule au crâne.
Au contraire , dans la plupart des autres pois-
sorts y ils tiennent tous, médiatement ou immédiatement
? à la basé du crâne. Dans ceux qui ont des
os pharyngiens supérieurs, c’est-à-dire dans la
plupart des osseux , voici comment cela a lieu : ces
derniers os , dont la surface inférieure soutient les
plaques dans lesquelles sont implantées les dents
pharyngiennes de ce côté {Voyez la Leç, X V I I I J ,
ou qui est elle-même hérissée de ces dents, sont
placés longitudinalement sons la base du crâne , à
laquelle ils sont suspendus par des muscles. Ils s’articulent,
d’autre pari, particulièrement avec l’extrémité
des deux arcs postérieurs de chaque côté ,
et peuvent exécuter sur cette extrémité des mouve-
mens de bascule qui servent à la déglutition. Les
deux premiers arcs viennent encore y aboutir, mais
d’une manière plus lâche et médiate. Le premier
se bifurque à cet effet, et lui envoie un fort ligament
d’une de ses branches ; tandis que l’autre
branche se joint immédiatement au crâne. Chaque
arc présente de plus une large apophyse angulaire,
qui surmonte sa partie supérieure et donne attache
à autant de muscles, dont,1:autre point fixe est à la
base du crâne. Tel est du moins le mode d’union
des branchies au crâne dans le turbot. Il est le
même, à peu de chose près, dans la très-grande
partie des poissons osseux.
Dans le scharmut(sil. anguillaris), qui n’a qu’une
large plaque pharyngienne, collée sous l ’extrémité
supérieure du dernier arc, cette extrémité s’unit
avec celle du troisième a rc , et converge avec celles
des deux premiers vers la hase du crâne. Dans le
brochet, les deux derniers arcs se réunissent, par
leur extrémité supérieure , au deuxième , qui s’articule
au crâne ainsi que le premier.
Dans la carpe, qui n’a point d’os pharyngiens
supérieurs mobiles , les quatre arcs se rapprochent
par leur extrémité supérieure , et s’articulent avec
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