Les ophidiens sont les seuls animaux des autres
classes qui nous aient offert un organe analogue à
la glande thyroïde. C’est une glande orbiculaire
placée en avant du coeur, qui reçoit des artères ,
considérables pour son volume , de l’aorte droite,
près de sa naissance ( voyez ci-dessus , pag. 384 ) ,
et qui paroît presque entièrement composée de
cellules très-visibles, renfermant une humeur blanchâtre
•,) coagulée , demi-transparente. L ’injection
rougit toutes les parois de ces cellules sans colorer
l’hmneur qu’elles contiennent.
A R T I C L E I I I .
Des organes de la voix dans les reptiles.
L e larynx des différens genres ne varie pas
moins que dans les autres classes. Il a cependant
ceci de commun , qu’il manque d’epiglolte , et
qu’il se compose de pièces analogues à celles du
la rynx supêiieur des oiseaux.
Ce larjmx supérieur est toujours le seul organe
Vocal. Il n’y en a jamais d’inférieur comme dans
les oiseaux.
De plus , les lèvres ni le voile du palais ne
peuvent modifier la vo ix, puisqu’ils n’existent pas.
L a plus ou moins grandev oùvérture de la bouche
et les mouvemens de la langue peuvent seuls
ajouter à l’action du larynx.
L a charpente cartilagineuse du larynx du croeodile
est formée de cinq pièces. Une plaque a
peu près carrée , qui fait tout le dessous de la,
cavité. Deux arcs de cercles, ou especes danses,
s’attachant d’une part l’un près de l’autre, au milieu
du bord antérieur de la plaque ,. et allant
fixer* leur autre extrémité chacun au milieu du,
bord latéral de son côté. Leur corps se tient un
peu élevé au- dessus de la plaque carrée, et laisse
de chaque côté entre lui et elle un espace enfoncé
et membraneux en forme de rein. L ’extrémite
antérieure de chaque anse forme une saillie latérale
et verticale, qui est comme un pilier sous le milieu
de la glotte. A Fangle postérieur externe de
la plaque s’articule de chaque côté une branche
qui vient se joindre à sa semblable , en dessus ,
pour former avec le bord postérieur de la plaque
un anneau complet, qui est le commencement de
la trachée-artère.-i
L a glotte est purement membraneuse ; elle s’é-,
tend depuis la jonction des deux branches dernièrement
mentionnées, jusqu’à la partie moyenne
de l’os hyoïde , où les membranes qui la forment
s’attachent. Il n’y a ni ventricules ni: rubans vocaux.
Deux muscles agissent sur cet appareil. L u i
d’eux vient de dessous la grande plaqué, entoure
le la r y n x , en montant obliquement en arrière ,
et vient se joindre à son correspondant: en arrière
de la glotte, qu’il doit fermer. L ’autre vient de
dessous le bord postérieur de cette même plaque *
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