plusieurs heures , et même dans les jeunes sujets,
comme l'attestent des savans dignes de fo i , plusieurs
jours après la mort.
B. Dans les autres animaux.
L ’opacité, la blancheur de ceux dü mésentère
des mammifères , sur-tout des carnassiers, au moment
où ils sont chargés de chyle, les a fait dé^
couvrir de bonne heure, même avant qu’on les
connût dans Y homme. Par une raison contraire , la
transparence du chyle dans les oiseaux , les reptiles
et les poissons} jointe au défaut de glandes
mésentériques, a long-temps fait penser que ces trois
classes d’animaux en étoient dépourvues. Il est bien
prouvé actuellement qu’aucune n’en manque, et
que dans tous les animaux vertébrés en général,
l’absorption n’est jamais effectuée par les veines,
mais qu’elle est toujours remplie par cet ordre particulier
de vaisseaux.
Il n’en est pas de même des animaux sans vertèbres,
qui ont un système vasculaire sanguin.
On ne leur connoît point de vaisseaux absorbans
composant un système particulier. Ce sont les veines
qui en font les fonctions , comme le prouvent des
observations récentes, faites sur plusieurs mollusques
, et sur lesquelles nous reviendrons dans
la leçon suivante.
Les rapports des lymphatiques avec les glandes
du même nom paroissent déjà moins généraux
dans les mammifères, chez lesquels, comme nous
le
SncT. III. A r t . I. F a is s . lymph. en gên. 97
le verrons bientôt , ces glandes sont plus rares.
Nous venons de dire que presqu’aucun rameau
ymphatique ne parvenoit, dans l ’homme , au
tronc commun, sans avoir traversé, au moins une ,
souvent plusieurs glandes. Dans les mammifères,
cette marche n’est plus aussi générale 5 un assez
grand nombre de rameaux et de branches se
glissent jusqu’au tronc commun sans rencontrer
de semblables glandes dans leur trajet,
ou du moins sans s’y introduire. Cela a lieu
bien plus souvent encore dans les oiseaux , et
paroît absolument général dans les reptiles et les
poissons.
Egalement nombreux dans tous ces animaux ,
eur structure n’y présente presque aucune différence.
Leurs parois sont toujours plus ou moins
délicates , et hérissées de, valvules intérieurement,
à des distances plus ou moins rapprochées ; excepté
cependant ceux des poissons, qui paroissent,
suivant H eu; son ^ dépourvus de ces replis.
Dans Yhommè et dans les autres mammifères ,
leur disposition est telle, que les trois quarts de
la lymphe sont versés à gauche par un tronc commun
dans l’angle de réunion des veines jugulaire
et axillaire de ce côté , ou dans la première de
ces veines. Ce tronc est chargé exclusivement de
la lymphe des extrémités inférieures , et de la
très-grande partie des viscères du bas- ventre, et,
en particulier, du chyle que lui apportent les lymphatiques
des intestins. Le tronc lymphatique droit
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