go X X I I e Leçon. Annexes des intestins.
extérieures se détachent de celle-ci dès le milieu de
l ’une et de l’autre dejses faces, et se prolongent en
arriéré au-delà de cet estomac , sans devenir de
suite contiguës. L ’épiploon paroît de plus suspendu à
tout le bord postérieur de la caillette. Celle-ci donne
encore attache par son bord droit à un appendice
du grand épiploon , formant en ayant de lui un
cul-de-sac triangulaire, dont le feuillet supérieur
passe sur le duodénum et va se confondre avec le
feuillet correspondant de cet épiploon. Le troisième
estomac est enveloppé entièrement par les lames de
cet appendice , et sert aussi à le suspendre.
L a partie libre du grand épiploon contient assez
generalement beaucoup de graisse dans les mammifères
f comme dans Y homme : mais cette circonstance
varie beaucoup , suivant l’âge , la saison , et
meme la manière de vivre. Ainsi l’épiploon est très-
chargé de graisse en hiver, dans les animaux qui
testent engourdis pendant cette saison , et n’en
conserve que fort peu en été. Celui des herbivores
est en général plus graisseux que celui des carnassiers.
L a graisse s’amasse dans cette partie comme
dans beaucoup d’autres chez ceux qui se donnent
peu d’exercice , tandis qu’elle en est presque entièrement
dépourvue dans les animaux dont le genre
de vie est très-actif.
On retrouve autour des gros intestins des mam-
jnifères herbivores, les petits appendices graisseux
que nous avons indiqués dans l’homme,
mais ils manquent généralement dans les carnassiers.
L ’épiploon n’existe pas dans les autres classes
des animaux vertébrés ; car nous ne compterons
pas pour tel , les prolongemens du péritoine qui
vont du foie à l’estomac , et servent proprement de
ligament à ce dernier, quoiqu’ils soient analogues
à çe que l’on distingue dans l’homme , mais improprement
, sous le nom particulier d’épiploon
gastro-hépatique.
S
B. Des membranes graisseuses dans les animaux
qui hibernent.
Plusieurs des mammifères qui passent l’hiver dans
l’engourdissement, tels que la marmotte des Alpes,
celle ch? P o lo g n e , le s is e l, le lo ir , la gerboise
( m, ja cu lu s ) , ont, avec le grand épiploon, deux
autres appendices analogues , qui tiennent aux
lombes , recouvrent les intestins sur les côtés, et
s’étendent quelquefois jusqu’à l’ombilic. Les épiploons
latéraux sont garnis en hiver, ainsi que le
grand, d’une graisse très-épaisse 5 ils fournissent tous
trois, dans cette saison, une enveloppe graisseuse
aux intestins, qui contribue sans doute puissamment
à y retenir la chaleur naturelle, à empêcher l’accès
du froid, et à suppléer au défaut d’alimens. Il est cependant
remarquable que tous les animaux qui hibernent
ne sont pas pourvus de ces prolongemens accessoires
, et sur-tout qu’on ne les trouve pas dans
toutes les espèces du même genre, quoique de memes
moeurs. Ils manquent, par exemple, dans le lerot,
le muscardin 5 on ne les trouve pas dans Vours, dont