direct avec la voix ; mais comme on ignore ses
véritables fonctions , et qu’il est attaché plus ou
moins immédiatement au larynx, nous n’avons pas
trouvé d’endroit plus convenable que celui-ci pour
en parler.
Nous devons à M. F r . Meckel : la plus grande
partie des recherches que nous allons communiquer
sur cet organe.
L a glande, thyroïde est un organe qui n'a été observée
que dans les mammifères. Elle est située ,
dans ceux-ci, constamment devant la partie superieure
ou antérieure de la trachée-artère , et entoure
même quelquefois une partie du larynx. L a
quantité de sang qu’elle reçoit par les arteres qui
naissent des branches antérieures de l’aorte , est
toujours très-considérable en proportion de sa grandeur.
Sa structure semble être celluleuse , d’après
ce qu’on voit sur-tout dans celle de Xéléphant,
et d’après l’état pathologique qu’on lui trouve assez
souvent dans les goitres. Elle est toujours composée
de deux lobes latéraux séparés quelquefois entièrement
, souvent unis par un ruban plus ou moins
large qui traverse toujours l’arc antérieur de la
trachée-artère.
Elle est plus grande dans l'homme, à proportion
du corps, que dans aucun animal. Elle y est
composée de deux lobes triangulaires , plus hauts
que larges , que l’on trouve rarement séparés ,
dont la base est en bas et la pointe en haut, qui
entourent les deux tiers antérieurs de la trachéeartère
,
artère, montent jusqu’au bord supérieur du cartilage
thyroïde, et descendent jusque vers le deuxième
anneau de la trachée-artère. Elle reçoit son sang
par deux paires d’artères , la thyroïde inférieure
qui naît de la sous-clavière , et s’insère dans la
partie inférieure, et la supérieure qui descend de
la carotide faciale, et se joint à celle du même
nom, du côté opposé, en serpentant le long du
bord supérieur de la glande thyroïde. Quelquefois,
mais assez rarement, il y a une troisième
artère, généralement impaire, qui naît ou immédiatement
de la crosse de l’aorte ou de la sous-
clavière d’un côté, et se rend dans la partie inférieure
de la glande. Les deux lobes sont presque
toujours réunis dans leur partie moyenne, par
urte partie plus mince, connue sous le nom de
Xisthme) sa couleur est d un rouge fonce.
Dans les singes, où elle ne manque jamais, ses
deux lobes sont déjà plus distincts que d&nsY homme.
Ils sont écartés l’un de l’autre sur les côtés des premiers
anneaux de la trachée, et reunis par un
ruban intermédiaire , ou par deux rubans ( dans
Y ouistiti ) , qui s’avancent de l’extrémité postérieure
de chaque lobe en se portant en dedans.
L a section y fait voir de petites cellules polygones
renfermant une gelée transparente, jaunâtre.
Parmi les carnassiers elle est encore assez grande
dans les chéiroptères. Les deux lobes sont tout-à-
fait séparés dans les chauve - souris 3 plus larges
en haut qu’en bas.
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