ouvertures de l'orifice inférieur de la tracliee , présente
à l’air une lame susceptible de vibrer et de
produire un son.
Ce sont les divers mouvemens de cette lame qui
rendent le larynx inférieur capable de varier le
son.
Les larynx inférieurs se divisent en deux classes :
ceux qui n’ont point de muscles propres, et ceux
qui en ont.
Dans ceux qui n’ont point de muscles propres ,
il n’y a que les muscles qui abaissent et qui élèvent
la trachée , qui puissent faire varier l’état
de laglotte.
Il y a deux paires de muscles abaisseurs de la
trachée.
L e s sterno-trachèens.
Leur attache lixe est au sternum , à la face interne
de ses angles latéraux supérieurs. Ils se portent
obliquement en arrière , en-dedans et en haut,
et s’insèrent à la trachée, à des points différens
selon les espèces % leurs fibres se prolongent plus
ou moins le long du corps de ce tube , et vont quelquefois
jusqu’au larynx supérieur.
L e s y p silo-trachéens.
Leur attache fixe est à l’os en forme d’ypsilon
grec, ou de fourchette, qui est propre aux oiseaux,
et qui sert à tenir leurs clavicules écartées dans
le vol. Ils s’attachent immédiatement à la trachée,
dont ils suivent toute la longueur parallèlement
aux précédens. Plusieurs oiseaux manquent de
cette seconde paire.
La trachée n’a point de muscles propres pour
l’élever ; ce mouvement est produit par le mylo-
hyofdien , au moyen des ligamens qui attachent
l’os hyoïde au larynx supérieur.
L ’action simultanée de ces antagonistes n’abaisse
ni n’élève la trachée, mais l’allonge; leur repos
simultané la raccourcit en l’abandonnant à son élasticité
naturelle.
On conçoit aisément, d’après ces descriptions^,
que lorsque la trachée s’élève, les bronches sont
tiraillées, que le second et le troisième anneau
s’éloignent du premier; et que la saillie de la
glotte diminue de longueur, en même temps qu’elle
augmente de tension.
Lorsqu’au contraire la trachée est'abaissée, les
bronches sont relâchées, les anneaux se rapprochent ;
le second et le troisième glissent même sous le premier
, et la glotte se trouve allongée et détendue.
Ces mouvemens de la trachée peuvent donc suppléer
, jusqu’à un certain point, au défaut de muscles
propres du larynx inférieur ; aussi les oiseaux
qui sont privés de ces derniers muscles, ont-ils ceux
qui meuvent la trachée incomparablement plus
grands que les autres oiseaux.
Ces larynx inférieurs sans muscles propres ,
doivent encore être subdivisés en deux genres ;
ceux auxquels tiennent des cavités latérales, ou
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