îa masse du corps ; le corps tout entier n est qu un
estomac, et nourrit par imbibition sa substance
spongieuse.
On en peut dire autant du pyrosoma, espece
d’énorme polype de m e r , mais sans bras, dernièrement
rapporté par M. Péron.
Les polypes, dont la réunion forme les animaux
composés , tels que ceux qui produisent les divers
lilhophytes, ont un système nutritif qui a des rapports
avec ceux du polype ordinaire et de la mè-
dm e ; voici ce que j’en ai observé dans le vèré-
tille ( pennatula cynomorium Gmel. ) , dont le
porps grand et mou, et les polypes très-transpa-
rens, permettent ces sortes de recherches mieux
que la plupart des autres animaux de cette classe.
On voit au travers du corps de chaque polype , un
petit estomac à parois brunâtres, duquel partent
cinq tuyaux pareils à ceux des meduses , c est-à-
dir.e faisant à la fois les fonctions d’intestins et
celles de vaisseaux. Ces intestins sont d’abord
jaunâtres et ondulés ; arrivés aux deux tiers
de la longueur du polype , ils deviennent droits ,
plus minces , et pénètrent ainsi dans le corps
général, ou la tige qui porte tous les polypes ;
arrivés là , ils s’écartent pour rejoindre les vaisseaux
pareils qui viennent des polypes voisins ,
et forment, avec eux, un lacis qui occupe toute
la masse de cette tige. Au moyen de cette communication
, ce que l’un des polypes mange profite à
tout le vàrèülle , et l ’on peut considérer celui-ci
Sect. I. Art. V. Intest, des zoophytes. 147
comme un seul animal à plusieurs bouches et à
plusieurs estomacs.
JJalcyonium exos m’a montré dans ses polypes
une structure intérieure analogue ; ce qui
me fait penser qu’on doit étendre celte conclusion
à toute cette classe.
Le vèrêtilley comme les pennatules ordinaires,
sert encore à prouver, d’une autre manière, et
dans un autre sens, l ’unité de ces sortes d’animaux
à plusieurs bouches. Ces genres pouvant se
mouvoir d’un lieu à un autre , il faut que tous les
polypes qui les composent agissent ensemble, pour
effectuer la marche commune. Il faut donc qu’il
n’y ait pour eux tous qu’une seule volonté, comme
il n’y a qu’une seule digestion.
D E U X I E M E S E C T I O N .
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De s annexes du canal alimentaire.
A R T I C L E ^ P R E M I E R .
Du fo ie des mollusques. .
Tous les mollusques ont un foie , et il est généralement
très-considérable ; mais il n’a jamais de
vésicule du fiel. Il ne reçoit point particulièrement
(comme dans les animaux vértébrés) le Sang qui
a circulé dans les intestins , et qui a déjà acquis une
nature veineuse j mais c’est de l ’aorte qu’il tire le
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