exagéré la grandeur et l’importance. Il n’est pas
sensible dans l ’âne.
L a cavité antérieure de l’âne rappelle, pour la
forme, mais non pour la position, celle de l’hyoïde
de Vallouatte : c’est aussi sans doute le résonnement
qui s’y fait, qui produit ce terrible son du braire, j
Un couag ga, que j ’ai examiné autrefois, m’a
offert un larynx de cheval ; seulement je n’y ai
point aperçu la petite membrane transverse de la
commissure. Je n’ai point encore disséqué de zèbre.
io°. Dans les cétacés , du moins dans le dau~
phin et le marsouin > le larynx ne forme pas,
comme dans les autres quadrupèdes, une ouverture
oblongue sur le fond du gosier, que l’épiglotte
eouvriroit pour laisser passer dessus les alimens,
sans leur permettre d’entrer dans la trachée-artère.
C’est au contraire une pyramide qui s’élève pour
pénétrer dans la partie postérieure des narines, et
s’y ouvrir par son extrémité seulement, et qui
laisse à chacun de ses côtés un passage pour les
alimens.
Cette structure étoit nécessitée par la manière
de vivre de ces animaux : ayant toujours la bouche
dans l’eau , l’ouvrant pour y engouffrer des tor-
rens d’eau et des bancs entiers de poissons , toutes
les précautions qui garantissent à l’air un accès toujours
libre par le nez, n’eussent servi de rien s’il
y eût eu toujours une colonne d’eau interposée entre
ce nez et le larynx; et cela ne pouvoit s’empêcher
qu’en élevant beaucoup le larynx au-dessus du
niveau de la bouche et du gosier.
Cette élévation est formée par les cartilages ari-
thénoïdes et par l’épiglotte : les deux premiers sont
en forrpe de triangles très-allongéa;f dont le côté le
plus petit est celui de leur articulation avec le cri-
coïde. L ’épiglotte est aussi en triangle fort allongé,
et elle est réunie par les côtés aux. deux arythenoi—
diens, au moyen de la membrane commune ; en
sorte qu’il ne reste qu’une ouverture assez petite
vers le haut, qui fait à peu près le bec de tanche, et
en travers.
11 ne peut y avoir, à ce moyen, ni glotte , ni
cordes vocales ; et lorsqu’on ouvre cette pyramide,
en séparant l’épiglotte des cartilages arythénoï-
diens, on voit que la trachée se continue en un
canal toujours rond , mais se rétrécissant peu à peu
jusqu’à l’ouverture transversale du sommet.
On ne voit à la face interne que des rides longitudinales
formées par la membrane qui la revêt,
et des trous qui y versent une liqueur muqueuse
propre à la lubréfier.
Je suis, d’après ces observations , porté à penser,
comme l’a déjà fait Hunter, que les cétacés, du
moins les daüphins et les marsouins,. n’ont aucune
voix proprement dite, car il n’y a dans leur larynx
rien de ce qu’on peut croire propre à en produire
une dans les' larynx ordinaires.
L e cartilage thyroïde est très-large; ses cornes
antérieures sont courtes ; les postérieures sont très-
longues et larges : le cricoïde est interrompu en
dessous. Outre les muscles ordinaires , qui sont